De jeunes gens, en majorité des conducteurs de motos taxis et tricycles, à Bocanda, ont exprimé leur mécontentement contre les tracasseries policières en occupant les postes de contrôle érigés par les policiers à l’entrée et à la sortie de la ville, le mercredi 18 août 2021.
Selon leur porte-parole, Kouamé Kouassi Francis, depuis l’installation de la police à Bocanda, les transporteurs, particulièrement les conducteurs de motos taxis et autres tricycles, ne peuvent plus exercer correctement leurs activités.
"Nous nous débrouillons avec nos motos pour nourrir nos familles, payer nos loyers, scolariser nos enfants. Tu prends un passager à 500F, les policiers te demandent 2000F et au retour tu dois encore payer. Où allons-nous avec ça ? C’est pourquoi nous sommes mobilisés. Nous ne voulons plus de policiers sur nos routes", a déclaré Kouamé Kouassi Francis.
Les forces de l’ordre, de leur côté, démentent les accusations des transporteurs et affirment effectuer leur travail correctement par la délivrance de papillons à chaque infraction.
"Depuis notre arrivée, nous les sensibilisons sur la nécessité pour eux d’avoir les papiers administratifs afférents à leurs activités, de porter un casque et de prendre au plus deux passagers qui doivent eux aussi porter des casques. Mais rare sont ceux qui sont en règle. Quand nous leur donnons des papillons, ils se plaignent", a indiqué l’un des policiers ayant requis l’anonymat.
Il a par ailleurs, dénoncé l’incivisme et le manque de courtoisie que certains motocyclistes notamment les orpailleurs manifestent à leur égard.
"Ils sont quatre voire cinq sur une moto. Quand nous les sifflons, ils nous insultent et passent en toute vitesse. C’est pourquoi, nous mettons de temps en temps des bois sur la route", a-t-il relaté.
Le préfet du département, Soro Fatogoman, a reçu les représentants des manifestants afin de ramener le calme. Il leur a demandé de se conformer à la loi et leur a expliqué qu’il est impossible de retirer les forces de l’ordre sur les routes à cause de l’insécurité qui y règne.
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