Débutée tôt le matin, l’opération de déguerpissement s’est déroulée sous l’encadrement des forces de sécurité déployées en grand nombre. Ils ont dû faire usage de gaz lacrymogène, pour contenir les assauts des habitants du quartier qui ont tenté par des jets de projectiles d’empêcher l’accès des machines au site.
Les habitats précaires construits sur l’ilot de six lots ont été tous démolis par les machines, sous l’œil vigilant des éléments de la Police, du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) et de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS3).
Le maire Anoblé Félix a indiqué que les occupants, prévenus depuis longtemps, ont refusé de libérer les lieux malgré ses offres, au motif que le terrain n’appartiendrait pas à la mairie. Il leur a proposé de les reloger sur un nouveau site près de l’Université avec des mesures d’accompagnement.
Il a souligné que la construction de cette école vise à réduire les distances parcourues quotidiennement par les écoliers avant d’accéder aux établissements situés dans le quartier opposé, et à éviter les accidents liés à la traversée des grandes voies.
Certains habitants disent être informés de ce projet et avoir reçu une lettre de mise en demeure des jours avant le déguerpissement. Ils disent ne pas être opposés à la construction de l’école, mais estiment que les autorités auraient dû les reloger avant de procéder à la démolition de leurs habitations.
D’autres sites publics sont dans des situations similaires d’occupations illégales dans la seconde ville portuaire de la Côte d’Ivoire.
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