Courant décembre 2022, une série de morts endeuillait la localité de Kpo-Kahankro dans la Commune de Bouaké, rappelle le communiqué.
Ces décès inexpliqués suscitaient de nombreuses rumeurs dont celle liée à la présence d’un fétiche au domicile du premier notable du Chef de village, qui a manqué de se faire lyncher par la population.
Exfiltré avec le concours de la gendarmerie nationale, le notable, interrogé, affirmait avoir acquis le fétiche à l’origine des troubles, des mains d’un médium, lequel a été interpellé à son tour.
Le notable et le prétendu médium ont par voie de conséquence été poursuivis pour pratiques de charlatanisme susceptibles de troubler l’ordre public, en application de l’article 237 du Code Pénal, et non pour avoir été à l’origine de quelque décès que ce soit.
Quant aux décès survenus, l’enquête suit son cours normal pour en déterminer les causes et sera davantage éclairée par les analyses toxicologiques ordonnées par la Parquet suite à l’autopsie pratiquée en date du 07 décembre 2022.
Le procureur de la République tient à faire savoir qu’il n’est pas conforme à la réalité juridique de dire que les condamnations prononcées l’ont été en lien avec les décès survenus. Ces condamnations résultent plutôt du trouble à l’ordre public villageois, consécutif à l’implantation d’un fétiche dans ladite localité.
Des analyses des échantillons venus de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), effectué par l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI),par ont permis de découvrir un clostridium, une bactérie qui produit des toxines. Cette bactérie, est à la base des infections qui ont causé plusieurs décès à Kpo-Kanhankro, affirmait la directrice de l’IPCI, Dr Mireille Dosso.
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