Une société d’exploitation de petite mine basée dans le département doit exploiter un site de 98 ha dans ce village situé à la frontière avec le Mali. Trois familles ont donné leur accord alors que huit autres refusent le projet pour diverses raisons.
Le préfet du département a organisé, mardi 28 février 2023 à la salle polyvalente de Tengréla, une rencontre avec les populations de Doubasso, après plusieurs tentatives infructueuses de conciliation entreprises par le sous-préfet Loua Diomandé.
« Nous n’avons pas assez de terres cultivables. Aussi, nos terres sont entremêlées et les limites ne sont pas clairement définies. Et, le protocole d’accord a été signé sans associer les huit autres familles », a soutenu un villageois, Karfougo Koné, pour justifier les raisons de l’opposition de certains villageois au projet d’exploitation semi-industrielle d’or.
Pour Flanon Sanogo, le site est très propice à la culture du riz. « Madame le préfet, ce problème date de longtemps et est très délicat. Il y aura des soucis en cas d’accord pour exploitation », a-t-il ajouté.
En revanche, à suivre le porte-parole du chef du village, le projet pourrait apporter le développement. « Nous manquons d’infrastructures de base. Nous avons là l’occasion d’en profiter », a-t-il déclaré.
Selon le directeur départemental des Mines et du Pétrole, Didi Doubahi, au regard du code minier qui stipule que le demandeur en règle choisit lui-même le site sur lequel il veut exercer et discute avec les populations concernées pour la signature d’un protocole d’accord, « la société SACOTRA a satisfait aux exigences en matière de code minier ».
Après avoir écouté les différentes parties, le préfet Gnaléga Marie Brou a demandé à ceux qui ne veulent pas céder leurs terres d’éviter d’empêcher ceux qui veulent le faire. « La loi dit que chaque propriétaire terrien a un droit sur ses terres. Vous avez donc le droit de ne pas céder vos terres. Mais, vous ne devez pas empêcher ceux qui veulent céder les leurs à le faire », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter qu’une délimitation claire des terres s’impose.
Elle a donc instruit les structures déconcentrées des ministères techniques et le sous-préfet de Papara à poursuivre les négociations avec les villageois et la société afin de parvenir à un point d’accord consensuel.
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