"Au niveau de certains abris et articles non alimentaires, l’étude a montré que dans la localité de Tougbo, 80% des demandeurs d’asile vivent dans des familles d’accueil contrairement à la situation de 2021-2022 où ils étaient beaucoup plus exposés, ou ils vivaient à la belle étoile. 80% des ménages sont dans des familles d’accueil donc ils sont intégrés dans la communauté”, a indiqué jeudi 28 novembre 2024 le chargé d’urgence à Caritas Côte d’Ivoire, Adingra Ferdinand lors de la présentation de cette étude.
Il a également précisé que 5% des demandeurs d’asile sont dans des maisons construites par eux-mêmes, 5% sont dans des maisons de location et 10 % vivent dans dans des logements précaires ( maisons inachevées, maisons de fortunes)
Il s’exprimait en présence du secrétaire exécutif national de Caritas Côte d’Ivoire, le père Dominique Traoré, du représentant du directeur pays CRS Côte d’Ivoire, Kassoum Coulibaly, du responsable programme à Caritas Côte d’Ivoire, N’Guessan Alain, et du représentant du maire de la commune de Cocody.
Caritas Côte d’Ivoire, en présentant les résultats de cette étude, a également relevé les problèmes au niveau de l’assainissement et de l’hygiène et identifié les besoins prioritaires des ménages des demandeurs d’asile et des familles d’accueil.
Au niveau de l’assainissement et de l’hygiène, l’étude a relevé la mauvaise qualité des construction de latrines, le nombre limité des latrines, la défécation à l’air libre chez les enfants et chez certains adultes, la méconnaissance des règles d’hygiène élémentaire, et le fort risque de prolifération de maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène.
Toujours au niveau de l’assainissement et de l’hygiène , cette étude a fait remarquer que les sources d’approvisionnement en eau potable utilisées par les ménages ( demandeurs d’asile et familles hôtes) sont majoritairement des pompes à motricité humaines et des forages qui sont d’ailleurs insuffisants selon cette étude.
Quant aux besoins prioritaires des ménages, l’étude a identifié l’adduction en eau potable, des kits d’hygiène et de dignité, des vivres et non vivres, des intrants agricoles, des activités génératrices de revenues, la prise en charge psychosociale, l’encadrement des enfants en rupture scolaire et des jeunes désœuvrés ainsi qu’un besoin de ces populations en Kits NFI (besoins de première nécessité non alimentaire pour permettre aux déplacés de se reconstituer un petit abri pour vivre les premiers temps dans leur zone d’accueil).
Cette étude menée du 26 janvier au 2 février 2924, s’inscrit dans le cadre du projet d’assistance aux réfugiés burkinabè et familles hôtes dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire, notamment dans la sous-préfecture de Tougbo, principalement dans les localités de Tougbo, Moro-moro et Bolè.
L’étude avait pour pour objectif de déterminer les lieux et les groupes communautaires qui ont les plus grands besoins humanitaires non satisfaits, identifier les priorités sectorielles les plus importantes et évaluer la fonctionnalité du marché.
Selon la Caritas Côte d’Ivoire, en décembre 2023, le HCR avait dénombré 44579 burkinabè venus en Côte d’Ivoire et dans ce nombre, la sous-préfecture de Tougbo comptait déjà 11416 réfugiés burkinabè. Cette situation est du aux déplacements massifs de populations venues du Burkina Faso pour des raisons sécuritaires, précise Caritas Côte d’Ivoire.
A la suite de cette étude, une autre étude a été présenté, il s’agit de l’étude diagnostique chaînes de valeurs anacarde et igname dans la région du Gontougo.
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