Sillonnant les principales rues, ces enseignants scandaient « Le maître n’est pas votre ennemi » et « l’instituteur volontaire vient aider l’école ivoirienne », des bouts de phrases inscrits sur des pancartes qu’ils brandissaient lors de leur procession pour, disent-ils, attirer l’attention du gouvernement sur la situation précaire des enseignants bénévoles.

« Après que notre collègue de Douandrou 1 a été tué pour une question d’argent emprunté, nous avons décidé de l’organisation de cette manifestation pacifique, en collaboration avec les syndicats du primaire, pour soutenir tous les enseignants bénévoles qui croupissent dans des conditions financières difficiles alors qu’ils contribuent, eux aussi, à l’éducation des enfants ivoiriens », a expliqué le coordonnateur départemental des enseignants bénévoles Kélablégnon Djéboya Dého.

Selon M. Dého, l’objectif de la marche est également d’implorer le gouvernement à trouver une solution définitive à leur situation en les intégrant à la fonction publique.

Le samedi 10 février 2024, Blesson Luc Gaël, instituteur bénévole de son état et soupçonné d’avoir volé, est décédé après avoir été ligoté et tabassé sur ordre du chef de village de Zéo, Séa Fernand.