La première véritable pluie sur la ville de Divo, après deux mois de chaleur et de sécheresse, est tombée aux environs de 15:20 et a duré près d’une heure, avec une coupure d’électricité de quatre heures dans certains quartiers de la ville.

Les eaux de ruissèlement de cette violente pluie ont vite débordé les caniveaux des rues nouvellement bitumées, mais devenus exigus devant les flots, de même que le grand canal de la ville sur lequel a été construit un petit pont.

L’eau est montée jusqu’au niveau des fenêtres des maisons et a débordé sur la grande route nationale qui conduit d’Abidjan à Gagnoa, après le grand carrefour de la préfecture, provoquant un accident entre trois véhicules.

« La pluie a gâté tout dans ma maison, nos vêtements, la nourriture, le sac de riz. Les caniveaux sont bouchés et l’eau n’arrive pas se retirer », a déploré la propriétaire d’une des cours et maisons inondées, dame Dosso Karidja. Un peu plus loin, le jeune Bakayoko Abou tente de vite faire évacuer l’eau de la cour de ses parents, craignant que ses sœurs ne puissent se rendre à l’école le lendemain.

Une autre victime a pu de justesse sauver les appareils dans son atelier de ferronnerie. Mais, il a lancé un cri de cœur aux autorités de la ville. « Depuis plus de 15 ans, nous vivons ce calvaire et il n’y a encore eu aucune solution. Chaque fois qu’il y a une forte pluie, tout le quartier est inondé, ainsi que tous les magasins », a déclaré Sindé Mamadou.

Avec le bitumage récent des rues de la ville de Divo, de nombreux caniveaux ont été construits, mais leur entretien laisse à désirer. Les populations ne facilitent pas la tâche à la mairie, car elles jettent souvent les ordures dans ces caniveaux au point de les boucher.