Au cours de cette rencontre, Dr Koné a décrit en détail les symptômes de la maladie, en soulignant leur similitude avec ceux du paludisme, mettant en lumière sa dangérosité. Les premiers signes de la maladie incluent des céphalées (maux de tête), de la fièvre, et des douleurs articulaires. Après quelques jours, d’autres symptômes se manifestent, tels que l’apparition de ganglions et de boutons sur le visage, la tête, et les extrémités des membres, généralement au bout de cinq jours.
Face à ces symptômes, le médecin a insisté sur l’importance de réagir rapidement en alertant les services de santé. « Alertez immédiatement le centre de santé le plus proche à l’apparition de ces symptômes en isolant le malade jusqu’à l’arrivée des agents de santé », a-t-il conseillé. Cette mesure vise à éviter la contamination au sein des communautés, la maladie étant hautement transmissible.
La variole du singe est une maladie virale dont la transmission initiale se fait généralement des singes ou des rongeurs aux humains. Cependant, une fois le virus introduit dans une population humaine, la transmission peut se faire entre individus par le biais de sécrétions corporelles et des contacts directs. Dr Koné a également mis en garde contre la manipulation d’animaux morts ou sauvages, qui pourraient être porteurs du virus. Il a exhorté les populations à remettre tout animal sauvage domestiqué aux agents des eaux et forêts, afin de limiter les risques de transmission zoonotique.
Le secrétaire général de la préfecture de Kouto, Doukouré Aly, présent lors de cette séance, a encouragé les leaders communautaires à prendre une part active dans la sensibilisation. Il a notamment insisté sur l’importance de ne pas stigmatiser les malades atteints de Mpox. « Plutôt que de marginaliser, il est essentiel d’encourager la solidarité et la diffusion des informations sanitaires », a-t-il déclaré, en exhortant les communautés à jouer un rôle clé dans la lutte contre cette épidémie.
La situation épidémiologique actuelle a également été détaillée lors de la séance. À la date du 2 septembre 2024, la Côte d’Ivoire comptait 41 cas de Mpox recensés dans 15 districts sanitaires à travers le pays. Parmi ces cas, il y a eu un décès et 18 guérisons. Cette situation met en évidence la gravité de la maladie et la nécessité de prendre les précautions nécessaires pour éviter de nouvelles infections.
La campagne de sensibilisation à Kouto s’inscrit dans une stratégie nationale visant à contenir la propagation du Mpox en Côte d’Ivoire. Des actions similaires sont menées dans plusieurs autres régions du pays, dans l’espoir de freiner la propagation de cette épidémie. Les autorités sanitaires continuent de multiplier les efforts pour informer les populations, améliorer la surveillance épidémiologique et apporter une réponse rapide aux nouveaux cas détectés.
Le message délivré par Dr Koné et les autorités locales à Kouto est clair : la lutte contre la variole du singe nécessite une vigilance accrue, une réaction rapide aux symptômes et une solidarité au sein des communautés. Les autorités sanitaires, de leur côté, s’engagent à poursuivre leurs efforts pour assurer la protection des populations face à cette menace.
En conclusion, la sensibilisation à Kouto a permis de rappeler à la population que la maladie Mpox, bien que dangereuse, peut être contrôlée avec une prise en charge précoce et des mesures de prévention strictes. La collaboration entre les populations et les autorités sanitaires est essentielle pour freiner la propagation de la maladie et garantir la sécurité sanitaire de tous.
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