Une ONG offre une bibliothèque au village de Siédja pour l’émancipation et la lutte contre les violences basées sur le genre

Publié le 25 mars 2025 à 07:41

  • Une ONG offre une bibliothèque au village de Siédja pour l’émancipation et la lutte contre les violences basées sur le genre

L’ONG SOS Violence Sexuelle, sous la présidence du Prof Osséi Kouakou, a marqué les esprits à Siédja dans la sous-préfecture d’Assuéfry avec une double initiative : l’inauguration d’une bibliothèque communautaire et une campagne de sensibilisation contre les violences basées sur le genre. Ce projet, soutenu par l’UNESCO et la Bibliothèque Nationale, vise à promouvoir l’éducation et l’émancipation des populations rurales.

Ouvrant la série des allocutions, Prof Osséi Kouakou a souligné le rôle crucial de la lecture dans l’autonomisation des individus. « L'accès à la connaissance est un levier puissant pour le développement personnel et collectif. Une communauté instruite est une communauté plus forte et plus autonome », a-t-il déclaré.

Il a également encouragé les adultes à s’inscrire aux programmes d’alphabétisation pour profiter des ressources mises à disposition.

Koné née Dembélé Emma, sous-préfète d’Assuéfry a salué cette initiative en rappelant l’importance de l’éducation dans la lutte contre la précarité.

« L’alphabétisation favorise l’indépendance et ouvre de nouvelles perspectives économiques. C’est un engagement fort du Gouvernement », a-t-elle dit.

Représentant le maire d’Assuéfry, Etienne Boua a pour sa part réaffirmé la volonté de la municipalité de faire de l’éducation une priorité. Pour lui, l’objectif est de tendre vers zéro analphabète dans le département de Transua, pour les années à venir.

Grâce à ses partenaires, l’ONG a doté la bibliothèque de l’école primaire du village de 200 ouvrages couvrant divers domaines. En parallèle, des ateliers ont été organisés pour sensibiliser la population à l’importance de l’éducation et du savoir.

Coulibaly Zana Alexis, représentant de l’UNESCO, a salué l’adhésion des habitants. « L’implication de la chefferie et des femmes témoigne d’une réelle volonté de changement. Quand les leaders communautaires s’engagent, la dynamique suit ».

Avec 240 apprenants, dont 90 % de femmes, cette initiative marque une avancée significative vers une meilleure inclusion éducative à Siédja.

Profitant de cette mobilisation, SOS Violence Sexuelle a mené une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et aux filles.

Les échanges avec la communauté ont permis de déconstruire certains préjugés et d’inciter les populations à dénoncer les actes de violence.

Constant COCORA