Cette sensibilisation s’inscrivait dans le cadre de l’appui et de la formalisation des activités des comités locaux de lutte contre ce fléau.

Dans les localités visitées, entre autres, Trianikro, Adaou, Faafouet-Ettienkro, Assébrokro et Assérékro, l’expert en sauvegarde environnementale, sociale et climatique, Ablé Wilfried, a alerté les populations, surtout les comités locaux, sur les conséquences désastreuses des feux de brousse.

Il a indiqué qu’ils ravagent les forêts et les ressources naturelles ne se régénèrent pas, détruisent des biens et appauvrissent les sols, entraînant l’exode des jeunes vers d’autres cieux plus propices à la pratique de l’agriculture.

« Un village sans jeunes est un village qui se meurt petit à petit », a-t-il fait savoir, ajoutant que les incendies provoquent très souvent des pertes en vie humaine.

M. Ablé a expliqué que les feux de brousse sont pour la plupart causés par des activités humaines telles que la culture sur brûlis, les éleveurs pour régénérer les pâturages, les chasseurs de petits gibiers ainsi que des actes criminels.

Pour lutter contre ce fléau, il a recommandé aux populations d’organiser des activités préventives en nettoyant les broussailles en période de sécheresse là où les risques d’incendie sont élevés.

Il a souligné l’importance d’une prise de conscience individuelle et collective pour mettre fin aux feux de brousse.

« Il faut que chacun de nous prenne conscience de sa responsabilité et décide de ne pas mettre le feu à la brousse pendant la saison sèche », a-t-il déclaré, appelant les comités villageois et les chefs de village à dénoncer aux autorités tous les pyromanes, à instaurer des sanctions et amendes contre ceux qui utiliseraient des briquets ou des allumettes dans les champs en période de sécheresse.

Selon lui, ces mesures devraient permettre de protéger l’environnement et les forêts, sources de vie et de richesses.

« Plus vous brûlez, moins vous gagnerez de l’argent et moins vous brûlez, plus vous aurez de l’argent », a conclu l’expert.

La Côte d’Ivoire a perdu près de 90% de sa forêt ces 60 dernières années, son couvert forestier passant de 16,5 millions d’hectares à 2,97 millions d’hectares en raison de la déforestation.