Cette réunion de travail a eu pour thématique principale : "30 ans d’existence : Quel avenir pour les Etablissements de santé communautaire (ESCOM) dans le contexte de vulgarisation de la Couverture maladie universelle (CMU) ?".
Initiés par le Programme d’appui aux stratégies sociales (PASS) en collaboration avec la confédération nationale des ESCOM (CNA-ESCOM) avec le partenariat du laboratoire pharmaceutique suisse, Novartis, ces travaux ont permis de présenter l’économie de la recherche initiée.
Il a été question également de réunir des experts étatiques et du secteur privé autour du débat de la pérennisation du modèle des Fsucom, trente ans après leur création.
Selon Jean-Victor Ayité, Directeur général du PASS, au moment où la ville d’Abidjan accueillait les premières Fsucom, il y avait un peu moins de 2 millions de personnes.
"Aujourd’hui, Le District autonome d’Abidjan compte plus de 6 millions de personnes. Cela créé de la pression sur la demande de soins, des défis en matière d’adaptation des équipements, de l’accueil et des ressources humaines", a-t-il révélé.
"C’est pour adresser toutes ces questions que nous avons lancé une étude, il y a quelque mois, dont nous venons présenter les résultats. Ceux-ci vont permettre de savoir comment aider ces Fsucom à améliorer leurs prestations", a-t-il également précisé.
A en croire le Directeur général du PASS, cette étude a révélé, entre autres, les défis de l’adaptation des infrastructures des Fsucom, de leurs équipements et de la qualité des soins à l’augmentation de la population à desservir.
A cela, il faut ajouter l’adaptation aux réformes successives du système de santé, l’articulation de leur offre avec la politique de la CMU mise en œuvre par l’Etat, leur modèle économique et de gouvernance et leur structuration.
"Le plus gros défi n’est pas que les Fsucom restent seulement à Abidjan, mais qu’elles puissent déployer leur modèle à l’intérieur du pays pour que des communautés puissent prendre en charge, aux côtés de l’Etat et sous son contrôle, leur propre santé", a confié Jean-Victor Ayité.
Quant au Docteur Parfait Touré, Directeur des relations publiques de Novartis, il a salué l’engagement des ESCOM et a réitéré l’accompagnement du groupe pharmaceutique suisse aux côtés du PASS pour comprendre leurs problèmes et les challenges à relever.
"L’accompagnement que nous offrons, n’est pas de nature à rechercher à ce que nos médicaments soient présents dans ces structures. C’est beaucoup plus pour améliorer le système et la qualité, de manière à ce que chaque malade puisse bénéficier des meilleurs soins", a-t-il assuré.
Notons par ailleurs que dans le cadre de cette étude accélérée de recherche participative, c’est la Fsucom de Yopougon Ouassakara-Attié qui a été choisie.
Le DG de cet établissement, Ouattara Clément, a justifié ce choix par trois raisons principales. Ce sont notamment le volume et la diversité de ses prestations ; le cycle de vie de cette Fsucom qui a vécue tout le processus de mise en place des ESCOM (création, développement et maturation) ; un laboratoire d’expérimentation et d’innovation sociale où la communauté en partenariat avec les organisations privées essaient de mettre en place des actions de promotion de la santé.
Présidant également le conseil d’administration de la confédération nationale des ESCOM, Ouattara Clément a soutenu que la pérennisation du modèle des Fsucom passe par un approvisionnement perpétuel en médicaments génériques et de programmes (Paludisme, VIH-ARV, Tuberculose) de la part de la nouvelle PSP. Sa principale doléance demeure le paiement des arriérés de redevance des Fsucom de près de 3 milliards Fcfa, qui datent de 2011, dans le cadre de la politique de gratuité ciblée, initiée par l’Etat de Côte d’Ivoire, après la crise post électorale.
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