M. Ayité s’exprimait à l’occasion d’une réunion de travail des experts du système de santé à base communautaire, mercredi 14 décembre 2022 à Abidjan, sur le thème « 30 ans d’existence : Quel avenir pour les établissements de santé communautaire (ESCOM) dans le contexte de vulgarisation de la Couverture maladie universelle (CMU) ? ».
Selon le DG du PASS, la ville d’Abidjan comptait un peu moins de deux millions d’habitants lorsqu’elle accueillait les premières formations sanitaires urbaines à base communautaire (FSUCOMA). ujourd’hui, elle se retrouve à plus de six millions de personnes et cela crée une pression sur la demande de soins, des défis en matière d’adaptation des équipements, de l’accueil et des ressources humaines, a-t-il fait remarquer avant d’évoquer que des résultats d’une étude, lancée il y a quelques mois, vont orienter les aides aux FSUCOM pour améliorer leurs diverses prestations.
Jean-Victor Ayité a expliqué que cette étude montre, entre autres, les défis de l’adaptation des infrastructures des FSUCOM, de leurs équipements et la qualité des soins à apporter face à l’augmentation de la population.
A cela, il faut ajouter l’adaptation aux réformes successives du système de santé, l’articulation de l’offre prenant en compte la mise en œuvre de la politique de la CMU créée par l’Etat, le modèle économique et de gouvernance et leur structuration.
« Le plus gros défi n’est pas que les FSUCOM restent seulement à Abidjan, mais qu’elles puissent déployer leur modèle à l’intérieur du pays pour que des communautés puissent prendre en charge, aux côtés de l’Etat et sous son contrôle, leur propre santé », a fait savoir le DG du PASS.
Pour sa part, le directeur des Relations publiques de Novartis, Dr Touré Parfait, a salué l’engagement des établissements de santé communautaire et réitéré l’accompagnement du groupe pharmaceutique aux côtés du PASS pour comprendre leurs problèmes et les challenges à relever.
Le DG de la FSUCOM de Yopougon Wassakara-Attié, Ouattara Clément, a plaidé pour la pérennisation du modèle des formations sanitaires urbaines à base communautaire qui devra passer par leur approvisionnement perpétuel en médicaments génériques, mais également leur autorisation à exécuter les différents programmes (Paludisme, VIH-ARV, Tuberculose) de la Nouvelle PSP.
Il a également souhaité le paiement des arriérés de redevance aux FSUCOM, estimés à près de trois milliards de FCFA, dans le cadre de la politique de gratuité ciblée initiée par l’Etat après la crise post-électorale de 2011.
Cet atelier de restitution d’une étude accélérée de recherche participative sur les défis des FSUCOM, a été organisé par le PASS, en collaboration avec la Confédération nationale des ESCOM (CNA-ESCOM).
Il visait à présenter l’économie de la recherche initiée et à ouvrir le débat de la pérennisation du modèle des FSUCOM, 30 ans après leur création.
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