"Des greffes de cornées se sont déroulées en Côte d’Ivoire. Cependant, elles ont toutes été réalisées par le biais des missions humanitaires et caritatives venues d’ailleurs. C’est donc la première fois qu’une opération de ce genre se passe dans un bloc opératoire d’un établissement sanitaire", a révélé le chirurgien ophtalmologiste, Saleh Maher avant d’indiquer que "le défi est d’institutionnaliser voire pérenniser ce genre d’intervention chirurgicale".

"Cette opération est une véritable innovation dans la mesure où, dans le passé, ce type d’interventions chirurgicales, nécessitaient des évacuations sanitaires", a-t-il renchérit.

En effet, en réalisant de main de maître, cette intervention chirurgicale, l’équipe du Professeur Saleh Maher de la Polyclinique Farah apporte une innovation dans les prises en charges des maladies oculaires. Et donne espoir à tous les patients atteints de problèmes ophtalmologiques en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’ouest.

Après avoir fait cette précision, le Professeur est revenu sur l’opération à proprement parler. Selon lui, elle a consisté à enlever la peau de l’œil avant de greffer un morceau de cornée prélevé sur un donneur.

"5 jours se sont déroulés entre le décès du donneur de l’organe et la réalisation de l’opération", soutient le Professeur Saleh Maher qui ajoute que "les déformations chez les sujets sont à l’origine de certaines pathologies qui nécessitent la greffe de la cornée".

Concernant, la cornée, Saleh Maher a souligné que la Polyclinique Farah, s’est engagée à fournir des organes de valeur pour réaliser des interventions chirurgicales sécurisées.

"La Policlinique Farah s’est attachée à apporter des greffons de très bonne qualité", a-t-il avancé.

Revenant sur le temps de cicatrisation, le Professeur Saleh Maher a souligné que cela oscille entre 6 et 12 mois. Quant à la possibilité de rejet, "seulement 20% de cas subissent cette négation médicale", a-t-il affirmé.

"60% à 95% des cas de greffe de ce type connaissent un succès total en terme de guérison après l’opération", a-t-il également mesuré.

Le Professeur Saleh Maher a profité de l’occasion pour lancer appel pour inciter les populations à accepter les dons d’organes. "Culturellement, nous ne sommes pas encore prêts à accepter que nos défunts parents puissent léguer leurs organes pour que d’autres personnes puissent en bénéficier", a-t-il témoigner avant de faire la précision suivante : "pour le moment, les organes que nous utilisons dans le cas des greffes, nous viennent des Etats-Unis d’Amérique (USA) et des pays d’Asie".

Pour bénéficier d’une telle opération, il faut débourser la somme de 2.500.000 FCFA, selon les dires du Professeur Saleh.

De petit établissement sanitaire bâti sur 950 m² qui comptait 10 lits en 2005, la Polyclinique Farah compte désormais 110 lits et assure des soins de qualité au plan national, régional et international dans une logique de modernisation, de diversification et d’amélioration continue.