Tout cancer est dévastateur. Pour accentuer la lutte contre les différents types de cancers et faire savoir les initiatives de l’ONG, Pr Atteby Jean-Jacques Yao a animé une conférence sur la "problématique de la prise en charge du cancer de l’enfant en Côte d’Ivoire ".

Pédiatre et oncologue à l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, Pr Atteby a dépeint le sombre tableau de la situation. Entre 2012 et 2014, la fréquence des cancers de l’enfant était la suivante : lymphomes 45,83% ; rétinoblastome 21, 59% ; néphroblastome (cancer du rein) 13, 26% ; sarcome des tissus mous 5,68% ; leucémies 4,92 ; ostéosarcome 3,03% ; neuroblastome 2,27% ; hépatoblastome 1,51% ; tumeurs germinales malignes 1,14% ; tumeurs cérébrales 0,75%...

Se projetant, Pr Atteby a indiqué qu’à l’horizon 2025, l’on s’attend à "une incidence de 1000 nouveaux cas de cancer chez les enfants de moins de 15 ans". Il faut donc "sensibiliser la population sur cette maladie qui tue lentement les enfants non diagnostiqués et non pris en charge à temps", a fait savoir le patricien.

Certains cancers tels que le lymphome de Burkitt, le rétinoblastome, le néphroblastome et la leucémie aigüe sont ceux retrouvés généralement chez les enfants et inexistants chez adultes. Ce, parce qu’ils sont en situation de transition épidémique biologique.

Depuis 1995, l’Unité d’Oncologie Pédiatrique du Centre Hospitalier Universitaire de Treichville est aux soins des pathologies lourdes découvertes chez les enfants. Depuis son inauguration, l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville lui emboite le pas.

Créée en 2017, l’ONG Aline Contre le Cancer de l’Enfant initie des actions de sensibilisation, multiplie les communications pour informer les populations sur le cancer chez l’enfant. L’organisation accentue ses activités en septembre pour que ce mois soit marqué et reconnu comme "septembre en or", à l’instar de "octobre rose", souligne Alain Yapo, président-fondateur de l’ONG. Il souhaite pouvoir compter sur les Ivoiriens pour porter le "ruban jaune doré" en septembre afin de prouver que cette lutte n’est pas centrée sur une frange de personnes, mais tout le monde.