La chef de l’équipe de sensibilisation, Mme Eva Kouyaté, membre de l’ONG et elle-même atteinte de cette anomalie, a indiqué que ce centre spécialisé permettra de garantir aux personnes touchées par cette maladie un suivi médical de qualité, dès le plus jeune âge, et à un coût abordable, étant donné que le traitement est coûteux en Côte d’Ivoire.
Elle a appelé tous les acteurs du système éducatif à lutter contre la stigmatisation des écoliers drépanocytaires, afin d’éviter le décrochage scolaire.
Selon des données de recherches médicales, d’études épidémiologiques, d’organisations de santé, ainsi que des rapports gouvernementaux sur la santé publique, environ 2 à 3 % de la population ivoirienne est porteuse du gène de la drépanocytose (généralement appelé hétérozygote ou porteur sain).
On estime qu’environ un enfant sur 1000 naît avec la forme grave de la maladie (homozygote), c’est-à-dire atteint de la drépanocytose. Chaque année, plus de 1.500 à 2.000 nouveaux cas de drépanocytose sont diagnostiqués en Côte d’Ivoire.
La drépanocytose est une maladie génétique du sang qui affecte principalement les globules rouges. Les personnes atteintes ont des globules rouges en forme de faucille (ou drapeau), au lieu de la forme ronde et souple normale. Cette anomalie rend les globules rouges rigides et collants, ce qui empêche leur passage facile à travers les petits vaisseaux sanguins. Cela entraîne des blocages dans les vaisseaux sanguins, une diminution de l’oxygénation des tissus et provoque des douleurs intenses, appelées crises drépanocytaires.
Il n’existe pas de remède définitif pour cette maladie, mais elle est gérable avec des traitements appropriés. Un suivi médical, des soins spécialisés et une prise en charge précoce peuvent améliorer la qualité de vie des patients et prévenir les complications graves.
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