En marge de la 77e Assemblée mondiale de la santé en Suisse, le Ministre Pierre Dimba échange avec des entreprises pharmaceutiques pour la production de médicaments en Côte d’Ivoire

Publié le 27 mai 2024 à 08:40

  • En marge de la 77e Assemblée mondiale de la santé en Suisse, le Ministre Pierre Dimba échange avec des entreprises pharmaceutiques pour la production de médicaments en Côte d’Ivoire

Crédit Photo : SERCOM Ministère de la Santé

Pierre N’Gou Dimba, ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, a échangé le dimanche 26 mai 2024, l’Association des entreprises du médicament (LEEM) et l'Association des centrales d’achats africaines de médicaments essentiels (ACAAME). Ces audiences ont porté selon le ministre, sur les solutions à la forte vulnérabilité des Etats africains en matière de disponibilité locale de médicaments, comme ce fut lors de la dernière crise mondiale de la Covid-19.

Pierre Dimba conduit une délégation des professionnels de la Santé à Genève en Suisse dans le cadre de la 77e Assemblée mondiale de la santé. Avant l’ouverture de cette rencontre annuelle qui se tient du 27 mai au 1er juin 2024 autour du thème : ‘’ Tous mobilisés pour la santé, la santé pour tous’’, le ministre ivoirien de la santé a initié une série de rencontres bilatérales et multilatérales.

Ces audiences avaient pour but de chercher des solutions à la vulnérabilité de la Côte d’Ivoire en matière de médicaments face à des catastrophes sanitaires, comme lors de la crise de la Covid-19.

Et pour éviter pareille situation, les Etats africains en général et en particulier la Côte d’Ivoire, doivent s'organiser pour assurer leur souveraineté dans la disponibilité des médicaments et intrants stratégiques essentiels pour face aux épidémies et développer leur système sanitaire pour le rendre performent, robuste et résilient.

"Nous avons organisé ces séances de travail   pour examiner comment en plus des pôles régionaux d’excellence sanitaires mise place dans notre pays, nous pourrions développer un système pharmaceutique complet comprenant la formation, la recherche, la disponibilité des matières de production des vaccins et des médicaments, avec la disponibilité de leurs matières premières et logistiques et leur distribution. Cela demande de bâtir un écosystème qui soit le plus complet possible", a indiqué Pierre Dimba avant d’ajouter "aussi l'implantation de tels projets qui pour atteindre ses objectifs de façon durable, doivent se faire avec la participation du secteur privé local en partenariat avec les firmes internationales. Ces initiatives nécessitent de gros moyens financiers et des ressources humaines compétentes et diversifiées que chaque pays, pris individuellement, ne dispose pas forcement, à lui seul".

Continuant sur sa lancée, le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, a précisé que la Côte d’Ivoire examine avec ses interlocuteurs "ce qui peut être fait ensemble pour faciliter la mise en place de l'écosystème complet pour le développement de l'industrie pharmaceutique avec toutes les chaînes de valeurs dans notre pays. Aussi nous avons discuté comment nous pouvons intégrer les différents États au niveau sous régionale, pour assurer la viabilité de telle projet dans nos états".

"La Côte d'Ivoire qui veut aller à la couverture sanitaire universelle, grâce à la CMU sait que la disponibilité de médicaments dans nos hôpitaux est un élément essentiel pour la réussite de cette politique.  Donc nous avons rencontré l'Association LEEM qui regroupe l'ensemble des grands laboratoires et entreprises de production de médicaments, avec qui nous avons déjà lancé une étude de faisabilités, grâce à l'appui technique d'Expertise France, pour faire une étude de faisabilité d'implémentation des unités de fabrication de médicaments essentiels dans notre pays. Nous avons donc échangé pour voir l'état d'avancement de ces études et ce que nous allons faire pour accélérer les prochaines étapes", a également fait savoir le ministre Pierre Dimba.

A ce sujet, Pierre  Dimba a défini que "la prochaine étape consistera,  à partir  de cette étude, à associer  d'autres expertises, notamment celles provenant de notre coopération avec la  Belgique, du Canada etc. et aussi  solliciter la participation de nos frères de la sous-région pour voir ce qui peut être fait pour qu' à court terme, le taux de fabrication local des médicaments qui est très réduit,  aujourd'hui plafonné à moins de 6%,  puisse augmenter et participer à la croissance du pays,  en nous donnant les moyens de soigner convenablement les Ivoiriens et les populations des pays de la sous-région".

Le ministre va poursuivre son agenda ce lundi avec une série de rencontre avant l’ouverture des travaux de cette 77e Assemblée mondiale de la santé en Suisse.