De nombreux centres de santé construits et / ou équipés pour plus de proximité avec les populations.
À Gbofia, un village de Toumodi, l’inquiétude liée aux cas de grossesse compliquée, de maladies, de morsure de serpent, etc., semble un lointain souvenir pour les habitants qui étaient obligés de braver 18 km de route pour rejoindre l’hôpital de Toumodi. Parfois à moto, car les véhicules s’aventuraient rarement sur ce tronçon poussiéreux et accidenté par endroits. Depuis 2023, un vent de soulagement souffle désormais dans cette contrée. Un dispensaire y a vu le jour. Ce, à la faveur de la mise en œuvre du PSGouv 2.
Bohoussou Koffi, fils de Gbofia, est un cadre à la retraite. Les souvenirs de cette période difficile d’avant l’arrivée du dispensaire, sont encore frais dans sa mémoire : "Avant la construction de ce dispensaire, nos parents parcouraient de longues distances pour bénéficier de soins de santé. C’était pénible, surtout pour les femmes. Nous sommes soulagés. Merci au gouvernement".
Ce centre de santé qui fait aujourd’hui la fierté de Gbofia figure parmi les 69 Établissements sanitaires de Premiers Contacts (ESPC) construits à fin décembre 2023 sur l’ensemble du territoire dans le cadre du Psgouv 2.
Autres acquis du Psgouv 2 à fin décembre dernier, 229 ESPC réhabilités et équipés, un pôle gynécologie-obstétrique et pédiatrique et 16 maternités construits et équipés. Dans cette vague d’équipements de centres de santé, l’hôpital général de Sassandra a vu son plateau technique renforcé. "Nous avons reçu une radio mobile de haute performance qui nous permet de procéder à des examens des os et des poumons. Les habitants de la région se font soigner sur place à des prix accessibles", témoigne Adou Abo, directeur dudit hôpital.
D’autres chantiers sanitaires en cours
La réhabilitation et la mise aux normes des infrastructures sanitaires de huit hôpitaux, notamment ceux de Grand-Bassam, Daloa, Korhogo, Yamoussoukro, Yopougon-Attié, Abobo-sud, Abobo-nord et Adjamé, se poursuivent. À fin décembre dernier, le taux d’avancement des travaux était de 66,63% pour les infrastructures et de 100% pour les équipements médicaux et non médicaux. Au titre des travaux de réhabilitation de 98 ESPC existants et la construction de 199 nouveaux ESPC, le taux d’avancement global des travaux était de 66,98%.
Une offre de soins de santé de qualité de plus en plus développée
En plus de ces infrastructures qui améliorent l’accessibilité des populations aux centres de santé, le Psgouv 2 a mis un point d’honneur à bâtir une offre de soins de santé de qualité. Cela est notable à l’échelle de la vaccination. Grâce au Programme élargi de Vaccination (PEV), Larissa Affoué Kouassi, jeune couturière à Méagui, dans la région de la Nawa, est heureuse de pouvoir faire son vaccin et celui de son enfant sur place. Au Centre de Santé rural (CSR) Touadji 2 de Méagui, elle a pu faire les vaccins de sa fille de 3 mois : "Ma fille a reçu trois vaccins gratuitement. Même quand j’étais enceinte, j’ai moi-même été vaccinée contre le tétanos gratuitement au nouveau CHR de Méagui. Mais, je me souviens que pour ma première fille qui a aujourd’hui 13 ans, je payais pour faire ses vaccins". Il n’y a pas que les populations de la région de la Nawa qui aient été servies en matière de vaccination sur la période. Sur une population cible de 1 116 979, ce sont 1 083 690 enfants qui ont été vaccinés avec le vaccin Penta 3. Contre la rougeole/rubéole, on a dénombré 1 038 559 enfants de 0 à 11 mois vaccinés. Pour ce qui est de la prévention du cancer du col de l’utérus, 429 254 filles de 9 ans ont été vaccinées avec le vaccin HPV1, sur une cible totale de 585 642. Quand 933 661 femmes enceintes ont été vaccinées contre le tétanos sur une cible de 1 288 767.
La disponibilité de poches de sang, une bataille de plus en plus gagnée
La bataille pour la disponibilité de la poche de sang dans nos centres de santé se gagne par le gouvernement. Le bilan, à fin décembre 2023, a indiqué que 305 684 produits sanguins ont été stockés et 301 543 ont été distribués au prix de 3 000 FCFA à tous les hôpitaux publics et privés pratiquant la transfusion sanguine, sur un objectif de 300 000 poches à distribuer. Le directeur de l’hôpital général de Ouangolodougou, Mamery Fofana, en témoigne : "Nous n’avons pas de problème en termes de disponibilité de poches de sang. Nous enregistrons, en moyenne par mois, entre 20 et 30 transfusés. Le Psgouv est une très belle initiative, car par le passé, dans ces localités frontalières, beaucoup de personnes mouraient du fait de la faible quantité disponible du produit sanguin, et aussi de son coût élevé. Aujourd’hui, le prix uniformisé de la poche de sang à 3 000 FCFA est respecté et salutaire".
Toujours concernant l’accès au sang, le Centre national de Transfusion sanguine (CNTS) a enregistré 98 519 nouveaux donneurs sur un objectif de 40 000 donneurs et prélevé 234 011 poches de sang sur un objectif de 250 000 pour l’année. Birahima Yéo, fonctionnaire à Man depuis 2021, est un donneur de sang. "Je suis du groupe sanguin O-, un groupe très rare. J’ai toujours eu l’envie de donner de mon sang, car tant que nous serons nombreux à donner du sang, il n’y aura pas de rupture de stock et on pourra sauver des vies", explique-t-il.
Le Psgouv 2, dont le budget couvre la période 2022-2024, repose sur cinq axes prioritaires.
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