“Le vaccin est bien accueilli par les personnels de santé et les populations. Plusieurs doses ont déjà été administrées dans les différents districts sanitaires concernés par ce démarrage,” a indiqué le Dr Amoikon.

La vaccination qui a débuté le 15 juillet dernier, cible en priorité les zones les plus touchées par le paludisme. R21/Matrix-M, fabriqué par le Serum Institute of India et recommandé par l’OMS, est le vaccin choisi par les autorités ivoiriennes qui évaluent son efficacité à 70%.

Ce sérum est administré en plusieurs doses, conformément au calendrier de vaccination infantile établi par les autorités sanitaires ivoiriennes. Cette approche stratégique vise à assurer une couverture maximale parmi les enfants les plus à risque, en particulier dans les zones où le paludisme est le plus prévalent.

En effet, chaque enfant vacciné devra recevoir 4 doses de vaccins pour une protection complète; à savoir une dose à l’âge de 6 mois, une à 8 mois, puis une autre à 9 mois, et la dernière dose à 15 mois.

“Nous avons reçu 250 000 doses de vaccins et ciblons les enfants en bas âge, précisément âgés de 6 mois à 15 mois,” a précisé le Dr Amoikon, rappelant que la vaccination contre le paludisme est gratuite aussi bien dans les centres de santé dédiés dans le cadre de la vaccination de routine.

Bien que les débuts soient prometteurs, le chemin à parcourir reste semé de défis. Un premier bilan de ce programme sera disponible dès la semaine prochaine, afin de permettre d’évaluer ses premiers résultats, à annoncé Dr Yéboua.

En 2021, selon l’OMS, le pays a signalé plus de 6,5 millions de cas de paludisme. Environ 21 000 décès dus à la maladie ont été enregistrés la même année, avec une majorité de ces décès parmi les enfants en bas âge.

À cet effet, le paludisme reste un défi majeur de santé publique en Côte d’Ivoire, représentant l’une des principales causes de morbidité et de mortalité dans le pays, particulièrement chez les enfants en bas âge.

Notons que le vaccin antipaludique R21/Matrix-M marque un début prometteur dans la lutte contre une maladie qui a longtemps pesé sur le pays. Avec une mise en œuvre jugée "très satisfaisante" par le PEV, ce sérum offre une nouvelle lueur d’espoir pour réduire les retombées de cette maladie dévastatrice.