Lancement de la phase 2 du volet communautaire et médias du programme "C’est la vie" pour l’éducation à la santé sexuelle et reproductive

Publié le 1er août 2024 à 09:29

  • Lancement de la phase 2 du volet communautaire et médias du programme "C’est la vie" pour l’éducation à la santé sexuelle et reproductive

Crédit Photo: ONG RAES

L’organisation non gouvernementale (ONG) RAES a procédé au lancement officiel de la phase 2 du volet communautaire et médias de son programme "C’est la vie", le lundi 29 juillet à la Riviera Golf à Cocody (Abidjan). C’est une initiative centrée sur l’approche de l’éducation par le divertissement et depuis son démarrage en 2012.

A l’occasion du lancement de la seconde phase de ce programme, Rabiatou Sangaré, Directrice des programmes de l’Ong RAES, a révélé que "la mise en œuvre de la phase 01, a permis de déployer 3000 activités au niveau communautaire. Plus de 100 000 jeunes ont été touchés dont 62% de jeunes filles âgées de 15 à 24 ans’’.

En effet, l’ONG RAES et son partenaire Keewu productions ont produit 93 épisodes de la série "C’est la vie" qui ont été diffusés sur TV5 Monde et A+ mais aussi sur un réseau de chaînes de télévisions locales.

"Nous démarrons une phase 2, dont les objectifs sont tout aussi ambitieux que ceux de la phase précédente.  Il s’agit d informer et sensibiliser les jeunes âgés de 15 à 35 ans sur leur santé sexuelle et reproductive pour qu’ils soient en mesure et aient toutes les connaissances nécessaires pour faire des choix éclairés, tout en assurant l’’égalité entre homme et femme", a-t-elle déclaré.

 Pour l’atteinte cet objectif, elle a confié que l’Ong RAES nous sera en partenariat avec 4 Ong dont AIBEF, Scouts, Ong Messi et Sauvons des vies.  Le deuxième objectif vise avec le partenaire Solthis, le renforcement du système de santé ivoirien, à travers une offre de service adapté pour ces jeunes.

Quant à la Chargée de programme de l’AFD, Yasmine Touhami, elle a fait observer qu’en termes d’accès aux droits à la santé sexuelle et reproductif, les défis persistent.

Le constat qu’elle fait, c’est que la catégorie des jeunes et des adolescents a un accès limité aux informations et aux services, alors même que les jeunes de moins de 35 ans représentent 77% de la population et les adolescents et adolescentes de 10 à 19 ans comptent pour 20% de la population.

De plus, à en croire la représentante de l’AFD, le manque d’accès aux services de santé reproductif et à la planification familiale a pour conséquence d’augmenter le risque de contracter des Infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH, le recours à des avortements non sécurisés et une surmortalité chez les filles touchées par une grossesse précoce.

"C’est dans ce contexte que l’AFD a souhaité appuyer une phase 2 du programme C’est la vie.  Une première phase du projet a été cofinancée par l’AFD et la fondation Gates. Elle a permis d’atteindre 26 millions de personnes qui ont vu au moins un épisode de C’est la vie à la télévision, 155 millions d’auditeurs et d’auditrices sur RFI qui ont suivi la saison 1 à la radio et 2,8 millions l’ont suivi via les radios communautaires des quatre pays", a expliqué Yasmine Touhami.

Selon elle, pour cette seconde phase, l’AFD a mobilisé 5 millions d’euros pour couvrir quatre pays dont la Côte d’Ivoire.

Bénéficiant de l’accompagnement du Gouvernement ivoirien, l’Ong RAES a vu ses efforts salués par Ehui Louis-Bernard, Conseiller Technique (CT) du Ministère de la Santé, de l’hygiène Publique et de la Couverture maladie universelle.

"Votre travail acharné et votre dévouement reflètent notre ambition partagée d’améliorer la connaissance des jeunes et de renforcer leur capacité à prendre des décisions éclairées pour leur santé", a-t-il déclaré.

Le Conseiller Technique du Ministre de la Santé s’est réjoui, à son tour, du fait que grâce à une approche innovante de communication à 360 degrés, le programme C’est la vie a démontré son efficacité pour changer les comportements en matière de santé sexuelle et reproductive, de santé maternelle et infantile, de lutte contre la violence basée sur le genre et d’amélioration de la qualité des soins de santé.