Pour le secrétaire exécutif du Conseil national pour la nutrition, l’alimentation et le développement de la petite enfance (SE-CONNAPE), les collectivités locales, à savoir, le Conseil régional et les municipalités du Cavally, doivent tout mettre en œuvre pour rendre durable le programme de santé, de protection sociale, de nutrition et de développement de la petite enfance (PSNDPE), étant donné que celui-ci applique l’accentuation sur la santé, la protection sociale, la nutrition.
"D’où", en à croire Docteur Cissé Moustapha, "la nécessité de les sensibiliser, solliciter leur implication dans son exécution, afin que les chefs de villages, de communautés, les guides religieux, leaders d’opinion se sentent aussi impliqués".
En effet, l’objectif principal de cette exhortation est d’accroître l’utilisation des services de qualité, en matière de santé, de nutrition et de développement de la petite enfance, en particulier pour les femmes, les enfants, et les populations économiquement faibles dans les régions cibles.
En ce qui concerne le choix de la région Cavally, Cissé Moustapha l’a justifié par le fait que cette zone enregistre l’un des taux les plus élevés de prévalence de la malnutrition dans le pays.
"La moyenne nationale en matière de malnutrition chronique est de 23%, alors que le Cavally enregistre 30%", a-t-il révélé avant de poursuivre que concernant la malnutrition aigüe globale, la moyenne en Côte d’Ivoire est de 8%, tandis qu’elle est au-delà des 10% dans le Cavally, alors même que le souhaitable est 5% aujourd’hui, parmi les populations cibles que sont les enfants de zéro à 5 ans.
Il a également précisé que le Cavally n’ayant pas été prise en compte dans l’exécution du premier projet qui a concerné 14 régions, cette zone forestière à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, a été sélectionnée pour ce deuxième projet PSNDPE, afin que les enfants n’y soient pas victimes de malnutrition.
Le PSNDPE est le nouvel engagement du Groupe de la Banque mondiale pour la santé, la protection sociale, la nutrition et le développement de la petite enfance en Côte d’Ivoire, pour les dix prochaines années, après le départ des partenaires techniques et financiers.
Le Secrétaire exécutif a ajouté que si les collectivités décentralisées sont impliquées dans ce projet et qu’il faut obtenir un terrain pour la construction d’un foyer de renforcement des activités nutritionnelles communautaires (FRANC), les choses vont se dérouler sans accrochages.
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