Sur la période de 2019 à 2021, une étude réalisée par le ministère de la Santé de l‘Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle avec l’appui technique et financier de I’OMS, a dénombré 418 suicides et 927 tentatives de suicide, avec une prévalence élevée chez les jeunes adultes (25-34 ans) et les adultes d’âge moyen (35-59 ans).

Selon ces statistiques, le pays figure parmi les nations africaines avec un taux alarmant, soulignant la nécessité urgente de renforcer les efforts de prévention et de soutien en santé mentale.

Les organisations locales et internationales, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et diverses ONG (Organisation Non-gouvernementale) intensifient leurs efforts pour répondre à cette crise. Leurs initiatives incluent des campagnes de sensibilisation, des formations pour les professionnels de la santé, ainsi que des programmes de soutien pour les personnes à risque.

En effet, la Côte d’Ivoire se classerait avec un taux de mortalité par suicide élevé, estimé à 23 cas pour 100 000 habitants chaque année a révélé, le chargé de l’information et de la promotion de la santé, Koné Souleymane, représentant le nouveau représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Alexis Manga.

Avec ces chiffres, l’OMS tient à rappeler que cette journée de sensibilisation est l'occasion de souligner que le suicide est un problème de santé publique qui nécessite une approche collaborative.

Face à cette situation, les autorités ivoiriennes ont décidé de renforcer les dispositifs d’écoute et de soutien. Le professeur Médard Koua, directeur du Programme national de la Santé mentale, a annoncé la mise en place du 143, une ligne téléphonique gratuite, disponible 24h/24 et 7j/7. Cette ligne permet aux personnes en détresse de recevoir un soutien psychologique immédiat, assuré par des psychologues en ligne. « D’ici 2025, la Côte d’Ivoire prévoit de recruter des psychologues dans les hôpitaux publics pour rendre ces consultations plus accessibles et ne pas les limiter aux cliniques privées », précise-t-il.

Par ailleurs, le gouvernement travaille également à accroître la visibilité des centres de prise en charge psychologique dans le Grand Abidjan et prévoit la construction d’un nouvel hôpital psychiatrique à Bingerville.