Le gouvernement ivoirien s’est engagé pour la multisectorialité afin d’arriver à bout de la malnutrition et relever les défis du développement optimal de la petite enfance.

A cet effet, le Secrétariat exécutif pour la nutrition l’alimentation et le développement de la petite enfance (SE-CONNAPE) a organisé un cours d’un atelier de formation à l’attention des agents du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.  

Au cours de cette séance de travail interactive et pratique, le SE-CONNAPE a invité le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation à s’impliquer davantage dans la lutte contre la malnutrition infantile.

« Il s’agit du capital humain de notre pays ! Et le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation(MENA) fait partie du CONNAPE", a déclaré la docteure Ahoussi Atouo, médecin principal experte en nutrition santé comportement, chargée d’étude au Secrétariat exécutif pour la nutrition, l’alimentation et développement de la petite enfance.

Selon la praticienne, la lutte contre la malnutrition et la promotion du développement optimal de chaque enfant nécessitent l’appropriation des acteurs sectoriels.

 "La sous nutrition affecte le rendement scolaire et pose des limites des limites au développement cognitif et à la capacité des individus à se développer correctement", a-t-elle justifié.

La spécialiste en santé nutrition comportement a, de ce fait, clairement établi le lien entre la nutrition et l’éducation. Elle n’a pas manqué de souligner que le manque d’éducation affecte la sécurité alimentaire des ménages : "et donc leur état nutritionnel à partir du moment où cela entraine une restriction de l’accès à des emplois mieux rémunérés, à des ressources technologiques plus avancées et à des services essentiels de santé".

Dr Ahoussi soutient donc que la malnutrition, par ses effets négatifs sur le développement du capital humain et sur la productivité au travail, contribue à limiter le développement économique social du pays, à long terme.

Le Secrétariat exécutif du CONNAPE recommande donc au ministère de l'Education nationale et de l'Alphabétisation (MENA), pour impacter la lutte contre la malnutrition des enfants, entre autre, la mise en œuvre des stratégies de communication  et de plaidoyer promouvant la sécurité nutritionnelle dans le secteur de l’éducation ; ou encore l’utilisation des écoles et l’environnement éducatif comme des plateformes de transfert de compétences de vies, incluant la sécurité nutritionnelle et la promotion et le renforcement des capacités de l’accès à des interventions nutritionnelles.