L’Afrique a réalisé des avancées significatives dans l’établissement de cadres législatifs, la création d’institutions dédiées, et la promotion de médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle. Cependant, il reste essentiel de renforcer la reconnaissance officielle, la réglementation, la formation des praticiens et la collaboration entre les systèmes de santé traditionnels et modernes.
Selon les organisateurs, l’objectif principal de cette rencontre est de garantir des normes de qualité et de sécurité élevées, d’améliorer l’accessibilité aux soins, et d’encourager une utilisation optimale des ressources médicales disponibles.
« La santé est un pilier essentiel dans le développement d’un pays et la construction d’un système de santé performant est vitale. Dans les pays où cohabitent médecine traditionnelle et moderne, il est nécessaire de créer et renforcer la synergie, le cadre de collaboration entre elles », a souhaité professeur Ballo Zié, président de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Selon lui, l’apport de la médecine traditionnelle à la médecine moderne pour la santé des populations est indéniable. Il souhaite qu’au sorti de cette rencontre, des résultats probants puissent être trouvé afin d’améliorer et augmenter la disponibilité des services.
Ouidad Tebbaa, directrice régionale de l’Agence Universitaire de la Francophonie en Afrique de l’Ouest, a souligné que l’Afrique a des connaissances et des savoirs ancestraux multiséculaires et il appartient aux chercheurs africains de positionner la médecine traditionnelle pour une intégration réussie, dans le système de santé moderne.
« En Chine et en Inde, ces pratiques ont des dimensions mondiales alors, pourquoi pas les médecines africaines ? », a-t-elle souhaité, promettant d’engager son institution dans la valorisation des travaux.
Présent à l’ouverture de cette rencontre, Rajesh Ranjan, ambassadeur de l’Inde, a indiqué que son pays et la Côte d’Ivoire ont en commun des valeurs et des aspirations et entretiennent traditionnellement des relations cordiales et amicales. Cette relation passe par le secteur de la santé en général et en particulier la médecine traditionnelle. Une opportunité pour explorer l’innovation scientifique de l’Inde à cet effet.
En outre, Koné Tidiani, directeur général de la recherche et de l’innovation représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a salué l’initiative qui revêt d’une importante capitale visant à renforcer la compréhension, la valorisation et l’intégration des pratiques traditionnelles dans le paysage de la santé contemporaine.
« L’objectif pour nous est de prendre en compte se savoir-faire et tout ce qui pourrait venir renforcer ce système de santé que nous avons. Le ministère s’engage à accompagner le dispositif mis en place pour faciliter l’intégration des médecines traditionnelles à celles modernes », a-t-il dit.
Durant 03 jours, experts, chercheurs et praticiens vont partager leurs expériences et apporter des contributions innovantes pour trouver des solutions adéquates, qui vont certainement contribuer à l’élaboration d’un cadre réglementaire, pour des pratiques médicales traditionnelles efficace.
Outre les multiples universités et centres de recherche concernés dont l'Institut de recherche pour le développement de France (IRD), de Tananarive à Dakar, en passant par les universités ivoiriennes qui nous accueillent, le réseau des Académies des Sciences Africaines avec à sa tête l’Académie des Sciences des arts, des Cultures d'Afrique et des Diasporas Africaines (ASCAD) de Côte d’Ivoire et l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS) du Sénégal sont présents.
Organisées par l’AUF, la première édition s’est tenue en 2023, à Dakar au Sénégal.
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