L’ONG LCACI organise la première édition des Journées de réflexion sur l’alcoolisme des jeunes en Côte d’IvoireL’ONG de lutte contre la consommation abusive d’alcool en Côte d’Ivoire (LCACI), en collaboration avec le Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions (PNLTA), organise la première édition des Journées de réflexion sur l’alcoolisme des jeunes en Côte d’Ivoire. L’événement se tiendra du 29 au 30 janvier 2025 dans les locaux du PNLTA, avec pour objectif de sensibiliser aux dangers liés à la consommation d’alcool chez les jeunes.Avec plusieurs initiatives de sensibilisation à son actif, LCACI s’engage activement dans la prévention de l’alcoolisme chez les jeunes ainsi que dans la protection des mineurs et des personnes vulnérables face aux addictions.

« LCACI veut stimuler la réflexion collective sur les dangers liés à l’alcool et contribuer à l’éradication de ce fléau chez les jeunes », a déclaré Edima Darius, son président. En réunissant experts, professionnels de la santé, éducateurs, parents et jeunes eux-mêmes, LCACI espère favoriser des échanges constructifs permettant d’identifier les causes profondes de cette consommation excessive d’alcool et de proposer des solutions adaptées.

Selon les données disponibles, 39,9 % des jeunes consomment de l’alcool, et 47 % d’entre eux y ont goûté avant l’âge de 13 ans. Face à cette réalité alarmante, LCACI entend, à travers cette nouvelle initiative, mettre en lumière l’ampleur du fléau que représente l’alcool pour la jeunesse. Cette consommation précoce les rend plus vulnérables aux risques d’abus, favorisant des comportements à risque tels que la dépendance, la déscolarisation, la délinquance, ou encore des problèmes de santé à long terme, notamment des troubles cognitifs et hépatiques.

« L’alcool est un vice qui détruit notre jeunesse », a souligné Oulo Blanche, représentante de la Direction de la protection de l’enfance. Elle insiste sur la nécessité d’une mobilisation collective pour renforcer la sensibilisation et encadrer plus strictement l’accès à l’alcool chez les mineurs.

L’alcool favorise également des comportements dangereux pouvant mettre en péril la sécurité des jeunes et celle des autres. Sous son effet, les inhibitions diminuent, entraînant une prise de risque accrue : conduite en état d’ivresse, consommation de drogues, rapports sexuels non protégés ou non consentis, et participation à des actes de violence. Ces situations augmentent le taux d’accidents, d’agressions et de délinquance juvénile, renforçant ainsi le cercle vicieux de l’alcoolisme et de l’exclusion sociale. Face à ces dangers, il devient urgent de renforcer la prévention et l’éducation autour des risques liés à la consommation d’alcool chez les jeunes.

« Il faut fournir aux apprenants des informations sur les dangers liés à la consommation de l’alcool », a déclaré Kakou Rose, représentante du Directeur de la vie scolaire.

Ces journée de réflexion bénéficient du soutien de plusieurs autres organisations engagées dans la lutte contre les addictions et la protection de la jeunesse. Des structures gouvernementales, des ONG locales et internationales ainsi que des professionnels de la santé et de l’éducation se mobilisent pour apporter leur expertise et leurs ressources afin d’amplifier l’impact de cette action, notamment le MIBEM, spécialiste dans la production et la vente de boissons alcoolisées.