Placée autour du thème "Santé mentale et droits des femmes : briser le silence et promouvoir l’autonomisation", cette activité conjointe a été une aubaine pour célébrer les femmes en général et particulièrement celles atteintes ou ayant vécu un problème de santé mentale.
Il s’agissait de sensibiliser le public à l’importance de la santé mentale des femmes ; briser les tabous et les silences entourant les problèmes de santé mentale ; promouvoir l’autonomisation des femmes et leur accès aux droits ; renforcer les capacités des acteurs locaux à soutenir les femmes en matière de santé mentale.

« En effet, pour qu'une femme soit épanouie au niveau de sa santé mentale, il faudrait qu'elle soit autonome. Une femme qui a également connu des problèmes de santé mentale ne peut être totalement guérie que par l'autonomisation », a déclaré Dr Porquet, directrice de l’hôpital psychiatrique de Bingerville.
Elle a saisi l’occasion pour lancer un appel aux institutions pour les aider à rendre ces femmes autonomes, une fois guéries.
Pour sa part, Prof Asseman Médard Koua, directeur coordonnateur du Programme national santé mentale de Côte d'Ivoire (PNSM), a expliqué que cette innovation dénote de la volonté du gouvernement à mettre un point d’honneur à la prise en charge médicale complète de la femme en matière de santé et plus précisément celles allaitantes, pour faciliter leur insertion sociale en garantissant leur autonomisation.
Pour lui, il est important de souligner que la question de la santé mentale des femmes concerne l'ensemble de la société et tout a un rôle à jouer pour soutenir les femmes dans leur quête de bien-être mental, que ce soit par la sensibilisation, le soutien émotionnel ou l'engagement communautaire.

En outre, Bertrand Assamoi, représentant Marie-Alix de Putter, présidente et fondatrice de la Bluemind Foundation, a dénoncé une faible politique publique, voire un abandon des décideurs, concernant la santé mentale chez la femme. Il recommande par ailleurs que toutes les composantes de la société travaillent de concert et sans relâche à cet effet.
A travers des panels et des ateliers, les participantes ont été sensibilisées sur les stigmates et les discriminations subies par les femmes atteintes d’une maladie mentale.
Leurs capacités ont été renforcées sur les méthodes d’auto soins (Self care), avant d’encourager l’engagement des institutions et des acteurs politiques pour la mise en place de politiques publiques favorisant la prise en charge et l’intégration socio-économique des femmes atteintes de maladies mentales.
Constant COCORA
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