Des experts africains réfléchissent sur le bon fonctionnement de la communication des juridictions anti-terroristes dans leurs Etats

Publié le 26 mai 2023 à 09:00 Modifié le 26 mai 2023 à 14:54

  • Des experts africains réfléchissent sur le bon fonctionnement de la communication des juridictions anti-terroristes dans leurs Etats

Des experts Africains se réunissent à Abidjan, pour réfléchir sur le bon fonctionnement de la communication des juridictions anti-terroristes dans leurs Etats. Ouvert le jeudi 25 mai 2023, le colloque a pour objectif d'évaluer et faire des recommandations pour une stabilité sécuritaire, face au terrorisme grandissant.

« La communication des juridictions anti-terroristes en Afrique de l’Ouest : évaluation et perspectives », est le thème de ce colloque sous-régional qui, selon Ingo Badoreck, Directeur du Bureau Etat de droit en Afrique subsaharienne francophone de la Fondation Konrad Adenauer (KAS), a pour objectif de générer un dialogue entre les acteurs du cadre juridique de la lutte contre le terrorisme et la société civile dans son ensemble.

"Nous voulons créer une plateforme d’échanges entre les praticiens et la société civile et la région francophone d’Afrique, afin de développer une stratégie bien pensée sur la communication externe entre les juridictions anti-terroristes de l’Afrique de l’Ouest", a-t-il indiqué.

Il a ajouté que les juridictions anti-terroristes en Afrique de l’Ouest, doivent améliorer leur communication externe et créer le cadre d’une meilleure coopération et d’un meilleur échange entre les juridictions des pays concernés.

Ce cadre va permettre de partager les expériences et les leçons tirées des outils de communication et de collaboration utilisés dans la lutte contre le terrorisme, d’identifier les instruments à même de garantir le droit du public à l’information, en même temps qu’ils n’empiètent pas sur le travail des juridictions anti-terroristes.

Pour l’historien Arthur Banga, Secrétaire général du Groupe de Recherche des Stratégistes de Côte d’Ivoire (GRESCI), le phénomène terroriste a engendré de nouvelles lois dans plusieurs pays africains et, en même temps, suscité l’intérêt de la population.

"L’idée de cette rencontre est de mettre ensemble les praticiens, les membres du Gouvernement, les chercheurs, les journalistes afin que nous puissions réfléchir sur comment répondre aux attentes de communication, tout en protégeant les secrets de l’instruction. La nécessité de mener des enquêtes en répondant aux soucis des populations qui ont besoin d’avoir des informations, va éviter la désinformation sur les réseaux sociaux", précise-t-il.

Durant deux jours, il s’agira de faire des propositions de mécanismes et d’institutions pouvant faciliter la communication entre les juridictions, les experts des questions de défense et de sécurité, les organisations de la société civile et les populations.

Aussi, ce sera l’occasion de renforcer les capacités des acteurs des médias pour des procès équitables, la sécurité des témoins, des victimes, des juges, des procureurs et du personnel de la justice pénale.

"Le but spécifique est de trouver les voies et moyens par lesquels les différentes institutions judiciaires, peuvent désormais s’assurer de communiquer comme il le faut", souhaite Guillaume Attolou Moumouni, Président de l’Association Béninoise d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (ABESS).

A travers des panels, les participants vont faire des recommandations adéquates, pour la mise en place d’une stratégie efficace pour lutter contre la désinformation.

Ce colloque sous-régional est organisé conjointement par le Bureau Etat de droit en Afrique subsaharienne francophone de la Fondation Konrad Adenauer, l’Association Béninoise d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (ABESS) et Groupe de Recherche des Stratégistes de Côte d’Ivoire (GRESCI).