Le Conseil National de Sécurité prend des mesures drastiques face à la violence en milieu universitaire

Publié le 17 oct. 2024 à 19:22

  • Le Conseil National de Sécurité prend des mesures drastiques face à la violence en milieu universitaire

Lors de la réunion du Conseil National de Sécurité (CNS) tenue ce jeudi 17 octobre 2024 au Palais de la Présidence à Abidjan, présidée par le président Alassane Ouattara, plusieurs mesures importantes ont été annoncées pour restaurer l'ordre dans les résidences universitaires du pays.

Face à la montée des violences sur les campus, exacerbée par l'assassinat de deux membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), le gouvernement a intensifié ses actions de répression.

Le bilan des opérations dans les cités universitaires fait état de l'interpellation de 17 étudiants, dont Kambou Sié, Secrétaire Général National de la FESCI, et de 28 autres personnes à Abidjan et Bouaké.

Près de 5 000 individus occupant illégalement des logements dans les cités d'Abidjan, Bouaké et Daloa ont également été expulsés. Des armes blanches, y compris 107 machettes et grenades, ont été saisies, et plusieurs commerces illégaux, ainsi que des fumoirs, une maison close et un "tunnel de torture", ont été démolis.

Des armes blanches découvertes dans les cités universitaires de Port-Bouet et Vridi
Des armes blanches découvertes dans les cités universitaires de Port-Bouet et Vridi

Les quartiers généraux de la FESCI et du Comité des Élèves et Étudiants de Côte d'Ivoire (CEECI) ont également été démantelés.

Le CNS a décidé de maintenir la suspension des activités des syndicats estudiantins et scolaires sur tout le territoire national, mesure prise après les violences ayant conduit à la mort des deux étudiants.

Le Président de la République a réaffirmé sa volonté de poursuivre l'assainissement des campus universitaires pour garantir un environnement propice à l'apprentissage. Une présence policière sera effectuée sur les campus identifiés comme à risque afin de prévenir toute recrudescence des violences.