Le gouvernement italien offre quatre (4) postes de police frontière à l’Etat de Côte d’Ivoire

Publié le 27 juin 2024 à 06:17

  • Le gouvernement italien offre quatre (4) postes de police frontière à l’Etat de Côte d’Ivoire

L’Italie a décidé de renforcer les capacités opérationnelles de la Côte d’Ivoire en matière de gestion des migrations et des frontières. Il a donc offert quatre postes de police frontière à l’Etat ivoirien. La pose symbolique de la première pierre de ses ouvrages s’est déroulée le mercredi 26 juin 2024 à Dohouba, dans le département de Zouan-hounien, en présence du général de corps d’armée, Diomandé Vagondo, ministre de l’intérieur et de la sécurité et son homologue italien, Matteo Piantedosi.

Dans le cadre du projet "renforcement des capacités opérationnelles du gouvernement ivoirien en matière de gestion des migrations et des frontières-CIVIT", le gouvernement italien construire et équiper quatre (4) postes de police frontière dans les régions du Tonkpi, du Cavally et de la Bagoué.

Mis en œuvre par l’organisation internationale des migrations (OIM) et financé par l’Etat italien, ce projet vise à améliorer le contrôle des mouvements transfrontaliers sur le territoire national et à renforcer les capacités des autorités frontalières, face aux menaces transnationales, tout en faisant la coopération internationale pour une gestion plus efficace des migrations.

Le premier poste est prévu à Gbeunta, localité située dans le département. Le second sera bâti à Dohouba dans le département de Zouan-Hounien. Ces deux postes frontières situés dans la région du Tonkpi ainsi que celui du village de Péhékan-Barrage dans le département de Touloupleu, région du Cavally, auront pour mission"de répondre au mieux, aux besoins de plus en plus croissants de la Côte d’Ivoire en matière de sécurité et de gestion des migrations entre elle et le Libéria", selon Diomandé Vagondo, ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Le quatrième poste de ce projet est situé dans la région de la Bagoué, précisément dans le village de Doubasso, dans le département de Tengréla à la frontière malienne.

"Ces infrastructures renforceront nos capacités opérationnelles tout en favorisant une coopération internationale accrue, essentielle dans un monde de plus en plus interconnecté",a également précisé le ministre ivoirien de l’intérieur et de la sécurité.

Diomandé Vagondo a profité de cette cérémonie pour "témoigner à nouveau, de toute ma reconnaissance, pour ce projet qui est le fruit d’un partenariat fructueux et le reflet d’une vision partagée pour un avenir plus sûr et une Côte d’Ivoire plus prospère, telle que voulue par Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire".

Une coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Italie en matière de sécurité et de migration, dont les jalons ont été posés le 22 mars 2023 et qui se veut "gagnant-gagnant", selon le ministre Diomandé Vagondo.

"Cet accord gagnant-gagnant est au bénéfice de nos braves populations car, il permettra de renforcer la sécurité des personnes et des biens tout en luttant implacablement contre l’immigration irrégulière",a-t-il ajouté tout en remerciantl’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dont le concours, selon lui "est si précieux dans la réalisation non seulement de ce projet, mais aussi pour bien d’autres projets".

"Grâce à votre expertise et à votre dévouement, la Côte d’Ivoire franchit aujourd'hui une étape significative vers une gestion plus efficace et plus sécurisée de ses frontières", leur a-t-il lancé.

Pour Matteo Piantedosi, ministre de l'intérieur de l'Italie, "ces ouvrages sont le fruit d’un objectif que les deux pays se sont fixés, il y a de cela un an".

"Nous pouvons étendre cette coopération qui va au-delà de l’aspect sécuritaire, à d’autres contextes régionaux, surtout que la Côte d’Ivoire représente pour l’Italie, un partenaire privilégié", a ajouté Matteo Piantedosi.

David Preux, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a pour sa part, indiqué que "la mise en œuvre ce projet est cruciale pour la sécurité de la Côte d’Ivoire et partant celle de la région".

En effet, selon le chef de mission de l’OIM, "la position géographique de la Côte d’Ivoire et la porosité de ses frontières, amplifient ses risques sécuritaires".

"Ces postes de police frontière vont jouer un rôle essentiel dans la gestion des frontières permettant ainsi de réduire les flux migratoires", a-t-il précisé.

Le projet "renforcement des capacités opérationnelles du gouvernement ivoirien en matière de gestion des migrations et des frontières-CIVIT", a une durée de 36 mois (novembre 2022-octobre 2025) et s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des objectifs de développement durable des Nations unies et celui du Pacte mondial sur les migrations.

Ce programme également vise entre autres, à promouvoir une migration ordonnée en toute sûreté, régulière et responsable tout en renforçant les infrastructures et la prévention de la criminalité et du terrorisme.