"Nos deux États travaillent depuis plus de trois ans à délimiter notre frontière commune. (…) Je peux vous informer que le tracé théorique de cette frontière a été à 75% adopté", a annoncé Diakalidia Konaté.

Cependant, Konaté a souligné que la matérialisation de cette frontière n’affectera pas les relations séculaires et fraternelles entre les communautés des deux pays. "Le tracé de la frontière n’est qu’une ligne pour montrer les limites de souveraineté des États, mais ne doit pas entacher la poursuite des relations de bon voisinage, de cohabitation pacifique, du vivre-ensemble...", a-t-il expliqué.

Il est important de noter que depuis 2007, l’Union africaine a mis en place le Programme Frontières de l’Union africaine. Ce programme vise à délimiter les frontières africaines pour préserver la paix et la sécurité, ainsi que renforcer la coopération transfrontalière pour l'intégration des pays africains.

Cette initiative de délimitation des frontières, bien que technique, porte une grande signification politique et sociale. Elle illustre l'engagement des États africains à régler pacifiquement les différends territoriaux et à promouvoir une coopération transfrontalière bénéfique pour les communautés locales.

La Journée africaine des Frontières, célébrée à Tougbô, a été l'occasion de rappeler l'importance de ces initiatives pour la stabilité régionale. Le processus de délimitation des frontières, bien qu'encore inachevé, est un pas crucial vers la consolidation de la paix et du développement en Afrique de l'Ouest.