"On n’a donné aucun mandat pour arrêter les livreurs urbains. Nous allons les rencontrer ce jeudi 14 janvier", Bilé Diéméléou, ARTCI

Publié le 13 janv. 2021 à 20:56 Modifié le 23 sept. 2022 à 16:41

  • "On n’a donné aucun mandat pour arrêter les livreurs urbains. Nous allons les rencontrer ce jeudi 14 janvier", Bilé Diéméléou, ARTCI

Crédit Photo : Boris Odilon Blé

L’Autorité de Régulation des Télécommunications/Tic de Côte d’Ivoire (ARTCI), n’a donné aucun mandat pour faire arrêter les livreurs à moto ou livreurs urbains. Bilé Diéméléou, directeur général de l’ARTCI l’a expliqué au cours de la rencontre qu’il a eu le mercredi 13 janvier 2021 avec les associations de consommateurs au siège de l’entreprise à Marcory.

L’Autorité de Régulation des Télécommunications/Tic de Côte d’Ivoire (ARTCI), n’a donné aucun mandat pour faire arrêter les livreurs à moto ou livreurs urbains. Bilé Diéméléou, directeur général de l’ARTCI l’a expliqué au cours de la rencontre qu’il a eu le mercredi 13 janvier 2021 avec les associations de consommateurs au siège de l’entreprise à Marcory.


L’ARTCI a décidé de répondre aux accusations portées sur elle. En effet, depuis quelques jours, des informations imputent au régulateur, l’intention d’écarter les "livreurs urbains" du secteur de la réception, transport et/ou de l’envoi de colis (secteur postal). Des internautes ont dénoncé « l’arrestation » de livreurs à moto, suite à une information indiquant qu’il fallait débourser 5 millions FCFA pour exercer dans le secteur, entrainant le mécontentement des consommateurs.


"Nous ne pouvons pas faire des choses qui vont contre les consommateurs. Nous accompagnons tant les livreurs urbains que les consommateurs. On n’a donné aucune instruction, aucun mandat pour les arrêter. Il n’est pas question d’arrêter les motos qui transportent des colis" assène Bilé Diéméléou. Le lundi 11 janvier dernier, la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) a eu à réagir, indiquant qu’elle n’avait procédé à aucun retrait de moto. "Aucune instruction relative aux contrôles des services de livraison à moto n’a été donnée pour l’heure" pouvait-on lire sur la page Facebook de la DGPN.


L’ARTCI a souhaité un cadre d’échanges directs, pour préciser certaines choses. "Nous agissons dans le cadre de notre mission de régulation du secteur des télécommunications/TIC. On n’a pas pour objectif de casser le business des livreurs, on est là pour les accompagner conformément à la règlementation en vigueur" renchérit le Directeur général de l’ARTCI.


Les livreurs à moto devront-ils oui ou non débourser 5 millions FCFA pour pouvoir exercer leur activité ? "On n’a pas dit à un petit qui a une moto de payer 5 millions FCFA pour utiliser sa moto. Nous allons soutenir les livreurs urbains et allons échanger pour trouver une solution. Nous ne sommes pas là pour polluer l’écosystème" répond Bilé Diéméléou. Avant de préciser qu’il revient au régulateur de veiller à la mise en œuvre des dispositions du décret n°2018-382 du 04 avril 2018, fixant le montant et les modalités de paiement et de recouvrement de la contrepartie financière à la délivrance de l’autorisation de services postaux.


Pour Sérikpa Dago Augustin de l’Association des Consommateurs pour Mieux Vivre, la loi n°2013-702 du 10 octobre 2013 portant code des postes et ses textes d’application doit être révisée. "Aujourd’hui des jeunes ont créé leur emploi à partir du secteur de la livraison. Nous exhortons l’ARTCI à plaider auprès de l’Etat concernant les conditions pour exercer dans le secteur de l’envoi et le transport de colis. Que l’ARTCI et l’Etat revoient cette loi" plaide-t-il.


Afin de mieux expliquer la situation aux livreurs urbains pour une meilleure compréhension de la réalité, l’ARTCI a entrepris de les rencontrer dès demain jeudi 14 janvier. Ensemble, ils vont examiner leurs spécificités pour voir quel type d’organisation appliquer afin qu’ils puissent exercer leur activité. "Que les livreurs urbains n’aient aucune crainte. L’ARTCI est dans son rôle, sa mission. Notre démarche, c’est pour les aider à exercer leur activité en toute légalité" a conclu Bilé Diéméléou.