Pêche et aquaculture : experts et parties prenantes réfléchissent à Abidjan sur la réforme du secteur en Afrique

Publié le 11 mars 2022 à 08:25 Modifié le 27 sept. 2022 à 07:38

  • Pêche et aquaculture : experts et parties prenantes réfléchissent à Abidjan sur la réforme du secteur en Afrique

Des experts et parties prenantes du secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, participent depuis lundi 09 mars 2022 à Abidjan, à diverses réunions destinées dans le cadre du mécanisme africain de réforme de la pêche (AFRM) de l’Union africaine (UA).

Des experts et parties prenantes du secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, participent depuis lundi 09 mars 2022 à Abidjan, à diverses réunions destinées dans le cadre du mécanisme africain de réforme de la pêche (AFRM) de l’Union africaine (UA).

 

Ces rencontres, auxquelles participent des acteurs étatiques et non étatiques du secteur issu de plusieurs pays, sont une initiative du Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-IBAR), un bureau technique relevant du Département de l’agriculture, du Développement rural, de l’Economie bleue et de l’Environnement durable de la Commission de l’UA, et de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD).

 

La pêche, un rôle social et nutritionnel important

Le secteur de la pêche joue un rôle social et nutritionnel important avec une valeur brute de plus de 26 milliards de dollars américains, environ 12 millions d’emplois avec des femmes constituant environ 27 % de la main-d’œuvre totale. La production totale de poisson en Afrique est d’environ 12,5 millions de tonnes, soit environ 6 % de la production mondiale de poisson.

 

Le secteur contribue à 1,26 % du PIB, avec environ 9,6 kg de consommation de poisson par habitant, soit moins de la moitié de la moyenne mondiale (20,5 kg). En outre, le secteur joue un rôle important dans le commerce international et régional ; l’Afrique importe environ 5 milliards de dollars américains de poisson par an et exporte environ 7 milliards de dollars.

 

« Cependant, ces avantages sont menacés car les quantités de poissons capturés approchent rapidement de leurs limites ; (…) le secteur est également confronté à d’autres défis environnementaux, tels que les impacts du changement climatique et de la pollution », a relevé le représentant de l’AUDA-NEPAD, Dr Clément Adjorlolo, à l’ouverture de la réunion inaugurale des groupes de travail révisés du mécanisme africain de réforme des pêches à l’hôtel Belle Côte d’Ivoire d’Abidjan.

 

Le représentant de l’UA-IBAR, Mohamed Seisay, a pour sa part appelé les participants, notamment de représentants des petits producteurs, des experts, ainsi que des acteurs étatiques, à s’engager dans la promotion les bonnes pratiques de pêche.

 

Le représentant du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Stéphane Séripka, a salué l’initiative de ses travaux, estimant que la mise en œuvre du Mécanisme africain de réforme de la pêche va redynamiser le secteur.

 

Le mercredi 09 mars 2011, une réunion du comité de réflexion (« think tank ») du du Mécanisme africain de réforme de la pêche s’est également ouverte dans la capitale économique ivoirien et devra prendre fin vendredi.