L’OIM dresse le bilan de ses actions dans le cadre du projet sécurisation des frontières du Golfe de Guinée

Publié le 6 juil. 2022 à 14:52 Modifié le 7 juil. 2022 à 17:37

  • L’OIM dresse le bilan de ses actions dans le cadre du projet sécurisation des frontières du Golfe de Guinée

Le projet "Renforcer la sécurité frontalière et la résilience des communautés frontalières dans le golfe de Guinée", est arrivé à son terme le 30 juin dernier. L’atelier de clôture organisé à cet effet le 28 juin 2022 à Abidjan-Plateau, par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, a été l’occasion de faire le bilan des actions réalisées par l’organisme, dans le cadre de l’exécution de ce projet.

Le projet "Renforcer la sécurité frontalière et la résilience des communautés frontalières dans le golfe de Guinée", est arrivé à son terme le 30 juin dernier. L’atelier de clôture organisé à cet effet le 28 juin 2022 à Abidjan-Plateau, par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, a été l’occasion de faire le bilan des actions réalisées par l’organisme, dans le cadre de l’exécution de ce projet.

 

Lancé le 1er mai 2021, le projet a pris fin le 30 juin 2022. Financé par le ministère fédéral allemand des Affaires Etrangères, il avait pour but, le renforcement des conditions sécuritaires et sanitaires dans le Golfe de Guinée, avec le raffermissement des capacités de gestion des frontières et la résilience des communautés au Ghana, au Togo, au Bénin et en Côte d’Ivoire.

 

Le programme a aussi permis de mener une étude sur la perception des communautés relative à la sécurité et la gestion des frontières dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, notamment, dans la région du Bounkani. Selon les statistiques livrées par l’équipe du projet de l’OIM, 90% des personnes enquêtées connaissent les différentes catégories des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), présentes au différents postes frontaliers.

 

Toujours selon les enquêtés, sur la question des menaces et risques sécuritaires, les principaux problèmes transfrontaliers en matière de sécurité, sont le vol du bétail (50,8%) et les attaques à main armée (33,4%). Seulement 70% des personnes interrogées, se sentent en sécurité dans leur localité du fait de l’existence de patrouilles des FDS et du bon niveau de cohésion sociale au sein de la communauté. Tandis que les 30% restants évoquent plusieurs raisons, à savoir, les menaces terroristes, les braquages à domicile, les coupeurs de routes et le manque de collaboration avec les FDS.

 

Pour Letizia Tirone, Cheffe de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Côte d’Ivoire et par ailleurs cheffe de programmes de gestion des frontières de ce projet, "le gouvernement de l’Allemagne et l’OIM partagent un engagement de longues dates en matière d’appui au gouvernement ivoirien en faveur d’une mobilité transfrontalière sûre et respectueuse du droit humain", a-t-elle révélé avant d’ajouter qu'"à travers ce projet, cet engagement est renouvelé pour soutenir le renforcement de la sécurité aux frontières, pour faciliter les mouvements sûres et réglementaires dans la poursuite d’une stabilité régionale dans le Golfe de Guinée".

 

En terme d’infrastructures, ce projet a permis la rénovation et la construction de cinq postes frontaliers dont deux au Ghana. Le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire, ayant bénéficié chacun d’un poste frontalier. Il a aussi permis aux pays bénéficiaires d’accéder la fourniture d’équipements de patrouille et la construction d’installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

 

Concernant la Côte d’Ivoire, c'est la ville frontalière de Takikro qui a bénéficié d’un poste de police sur une superficie d'un hectare cédé par la communauté à l’Etat de Côte d’Ivoire.

 

Pour les différents partenaires à cette rencontre de clôture le projet a permis à la région ouest-africaine, de se doter d’outils de protection face à la la menace croissante du djihadisme.