Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a pris des sanctions face au décès « évitable, de trop » d’une parturiente au Centre hospitalier régional (CHR) de Daloa, survenu vendredi 19 août 2022.
Le directeur de cabinet du ministère, Dr Aka Charles Koffi, a déclaré que dame Yao Aya Solange, 37 ans, instructrice, qui présentait selon le diagnostic du médecin gynécologue, une hauteur utérine excessive sur utérus cicatriciel, n’a pas correctement été prise en charge par ce dernier. Elle est décédée après un long moment de travail.
Face à ce décès “évitable, de trop” qui intervient après celui récemment du CHR de Bingerville, le ministère a décidé de suspendre immédiatement pour faute professionnelle et désertion de l’hôpital, le médecin gynécologue, Dr D. Jonas, de ses activités professionnelles, de le traduire en conseil de discipline et de saisir le Conseil de l’Ordre des médecins en vue de l’instruction du dossier.
L’enquête menée par l’inspection générale sera approfondie pour situer les responsabilités administratives et prendre des mesures correctives qui s’imposeraient, a fait savoir le représentant du ministre de la Santé, lors d’une conférence de presse tenue samedi 27 août 2022 au Cabinet sis désormais au 12e étage de la Tour B.
Une circulaire instituant des administrateurs de garde dans les hôpitaux de référence du pays en vue de s’assurer de la présence effective des agents et le respect des gardes médicalisées sera également prise, a-t-il poursuivi.
Dr Aka a appelé encore une fois l’ensemble des personnels de santé à plus de responsabilité, de professionnalisme et au respect scrupuleux de la vie humaine. Et plus singulièrement, les directeurs régionaux et départementaux qui doivent jouer pleinement leur rôle de superviseurs et de garant de bonne pratique à l’hôpital. Au risque voir prochainement, leur responsabilité engagée dans la survenue de ces décès évitables.
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