Les deux présidents ont fait l’exhortation samedi 04 février 2023, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Abidjan, à la suite de la menace des trois meuniers du pays d’augmenter le prix du sac de farine, de 21000 FCFA à 25000 FCFA, et le prix de la tonne de farine de 420 000 FCFA à 500 000 FCFA.

Cette décision a suscité des inquiétudes dans la population ivoirienne, notamment les consommateurs.

Les deux présidents ont donc demandé à l’État d’utiliser les mécanismes existants pour discuter de la question de l’augmentation du coût de la farine et du SMIG.

Ils ont invité l’État à mettre en œuvre les engagements pris dans l’attestation gouvernementale du 30 mars 2022, notamment le fonds de garantie et la subvention pour les boulangers, ainsi qu’une fiscalité spéciale en faveur des boulangers et la suspension des redressements fiscaux entrepris contre les entreprises de boulangeries.

Selon eux, après plus de huit mois de paiement de la subvention mensuelle de 6,6 milliards de FCFA aux meuniers de Côte d’Ivoire, la question de la poursuite de l’octroi de cette subvention s’est posée aux fabricants de la farine.

Au vu de la facture énorme que constitue cette charge pour l’État de Côte d’Ivoire, toutes les organisations de patronat de boulangers (FIPBPCI, FECOBPCI et HPBPCI) ont souscrit à l’arrêt de la subvention, d’où l’augmentation du prix de la farine ces jours du mois de février 2023.

Messieurs Abey et Barry demandent aux boulangers de maintenir les prix de la baguette de pain, mais surtout de tenir compte des résultats des travaux du comité technique mis sur pied par le ministre du Commerce et qui rassemble les meuniers et les faîtières des boulangers et pâtissiers.

Ce comité a travaillé sur plusieurs préoccupations des patrons boulangers, y compris la nécessité de procéder à l’augmentation du prix de la baguette de pain, pour faire face à l’hyperinflation constatée dans le secteur de la boulangerie.