"Intégrer la Fonction publique n’est pas fermée aux musulmans, étant donné que la Côte d’Ivoire est pays laïc, toutes les confessions religieuses sont invitées à participer à la construction de la Nation à divers niveaux et l’un des niveaux principaux, c’est la Fonction publique", a déclaré d’emblée le conférencier.
Continuant sur sa lancée, il a révélé que l’un des objectifs de cette conférence est d’informer les jeunes et précisément ceux d’Abobo sur les mécanismes et les dispositifs d’intégration à la Fonction publique.
"Il n’est pas rare que beaucoup de nos jeunes surtout de la commune d’Abobo ne soient pas informés. Donc la mosquée nous a invité dans ce sens pour venir entretenir les jeunes sur les possibilités et les emmener à enlever de leur esprit tous les fantasmes qu’il y a autour de la Fonction publique. Les difficultés d’accès, les pots de vin", a-t-il expliqué.
"Aujourd’hui nous sommes dans une fonction publique moderne, modèle où, le processus de sélection est transparent pourvu que chaque jeune qui a envie d’avoir du travail, puisse se préparer, être à l’écoute des communiqués des différents concours qui sont lancés et de compétir", a-t-il également révélé avant d’ajouter "nous les avons exhortées à explorer ces voies d’intégration licite dans la Fonction publique et d’autres dispositifs que l’Etat de Côte d’Ivoire met en place au détriment des voies périlleuses comme la traversée de la mer méditerranée pour aller dans des aventures sans issues".
Revenant sur la ruée des jeunes ivoiriens vers la méditerranée, Cheick Lancina Bamba a indiqué que ce phénomène prend de l’ampleur par "faute d’information", à l’endroit des jeunes qui "se mettent dans ce type d’aventures".
"Il y a énormément de dispositifs d’insertion des jeunes en Côte d’Ivoire que ce soit au niveau de la Fonction publique, que ce soit au niveau de l’auto-emploi. Il existe tous les mécanismes qui accompagnent les jeunes à se réaliser en Côte d’Ivoire", a-t-il témoigné.
Et comme solution, le directeur des ressources humaines du ministère des finances et du budget, exhorte "les jeunes à utiliser les réseaux sociaux dans leur bon aspect en étant à l’écoute de toutes les opportunités qui sont offertes par les différents dispositifs en Côte d’Ivoire, qu’ils soient publics ou privés".
"L’Etat fait beaucoup. Il y a de l’espace pour tous ceux qui veulent intégrer le secteur public ou privé. Pour leur permettre en tout cas de tirer leur épingle du jeu plus tôt que d’aller dans des aventures sans lendemain sur la méditerranée par exemple", a-t-il conclu.
Pour Ahmed Coulibaly, président du comité d’organisation de la tribune d’échanges dénommée "inspire toi de mon parcours", la mobilisation et l’engouement des populations d’Abobo et notamment des jeunes pour assister à la conférence, est à saluer.
"Nous espérons que toutes informations données par le conférencier leur seront utiles et que dans les 10 ans à venir, nous puissions avoir des cadres de l’administration publique hauts, sortir de la mosquée Moubarak", a-t-il lâché.
Savané Aminata, une étudiante a retenu pour sa part qu’en tant que musulmane, "elle peut pratiquer sa religion et travailler à la fonction publique", avant d’ajouter qu’intégrer l’administration publique est possible sans parrainage et que l’on peut tirer son épingle du jeu avec ses propres efforts".
Selon l’Imam Mohamed Diarra, Recteur Principal de la Mosquée Al Moubarak d'Abobo-Anador, "la vision du sanctuaire consacré au culte musulman, est de proposer des remèdes pratiques aux maux de la société, conformes aux dogmes islamiques".
"L’objectif," avoue-t-il, "est de susciter des vocations pour semer les graines de l’effort et des modèles de réussite pour la société ivoirienne".
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