La rencontre, qui s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, a réuni une soixantaine de jeunes dans les jardins de la mairie de Yamoussoukro.
Elle a débuté par une analyse collective des stéréotypes et de la manière dont ils façonnent les choix et les aspirations des uns et des autres.
Un temps de parole a été accordé aux filles pour exprimer les barrières qu’elles rencontrent dans leur quotidien, en termes d’attentes familiales, de contraintes sociales ou d’injustices normalisées.
La parole a ensuite été donnée aux garçons afin qu’ils réagissent après avoir écouté les filles.
Certains jeunes hommes ont reconnu ne jamais avoir réalisé l’ampleur des « injustices » révélées par les filles, et d’autres ont exprimé leur volonté d’agir autrement.
La force de cet atelier réside dans sa capacité à aller au-delà du discours. Chaque participant a été invité à prendre un engagement concret pour modifier ses comportements au quotidien.
« Les jeunes ont soif de comprendre et d’agir. Il ne s’agit pas seulement de leur parler d’égalité, mais de leur donner les moyens de réfléchir par eux-mêmes, d’analyser, de s’engager. Nous ne voulons pas leur imposer une vision, mais leur permettre de construire la leur, en étant conscients des inégalités et des leviers de changement », a déclaré la présidente du centre AHOU et initiatrice du projet, Mme Anne-Nadège Assahon.
Elle a expliqué que les Ateliers nomades féministes étant conçus pour voyager et aller à la rencontre des jeunes là où ces discussions n’ont pas encore eu lieu, ils ne s’arrêteront pas à Yamoussoukro.
« D’autres localités accueilleront la caravane, qui se veut un espace d’échange et de réflexion dans les écoles, les villages, les quartiers, pour permettre aux filles et aux garçons de questionner les normes sociales, proposer des solutions et surtout, devenir acteurs du changement », a soutenu Anne-Nadège Assahon.
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