SpaceX compte demander une exemption aux sanctions contre l'Iran auprès de l'administration américaine afin d'y proposer les services de connexion à internet via sa constellation de satellites Starlink, a annoncé lundi le fondateur de l'entreprise aérospatiale Elon Musk sur son compte Twitter.
Répondant à une question posée par un journaliste, M. Musk a déclaré que "Starlink fera une demande d'exemption aux sanctions contre l'Iran" afin de pouvoir y proposer son service.
Elon Musk annonçait initialement que Starlink était désormais disponible sur tous les continents, "y compris l'Antarctique", alors que l'entreprise prévoit de lancer jusqu'à 42.000 satellites afin d'offrir une connexion haut débit depuis l'espace.
Proposer les services en Iran pourrait "véritablement changer la donne pour l'avenir" du pays, a réagi le journaliste scientifique d'origine iranienne Erfan Kasraie, entraînant la réponse de M. Musk.
Lancé fin 2020, le service Starlink permet d'accéder à internet notamment dans les zones mal desservies par les réseaux fixes et mobiles terrestres, monnayant l'achat d'une antenne et d'un modem et un abonnement dont les tarifs varient selon les pays.
Le service a profité d'un coup de projecteur après avoir fourni des antennes et des modems à l'armée ukrainienne afin d'améliorer ses capacités de communication dans la guerre qui l'oppose à la Russie.
SpaceX a déployé près de 3.000 satellites Starlink depuis 2019 et effectue environ un lancement par semaine avec ses propres fusées Falcon 9 pour accélérer le déploiement de sa constellation.
L'Iran est sous un régime de sanctions renforcé de la part des États-Unis depuis la dénonciation de l'accord de 2015 concernant ses activités nucléaires par l'ancien président Donald Trump.
Si l'actuel président Joe Biden s'est montré favorable à une renégociation de l'accord, l'insistance iranienne à obtenir des garanties de la part de l'administration américaine bloque les discussions.
De nouvelles séries de sanctions ont été prises contre l'Iran début septembre, après la livraison de drones à la Russie d'une part, ainsi que pour l'implication présumée du ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité dans la cyberattaque massive qui a visé l'Albanie en juillet.
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