A l’initiative du Commissariat général dudit festival de la promotion des arts et de la culture des peuples Dida, Godié, Avikam, Ega et sous la houlette de son partenaire Côte d’Ivoire Tourisme, la rubrique “Djaka Découverte“ a permis à une association d’antillais de faire une immersion en milieu Agro industriels pour apprécier les richesses et valeurs agricoles de la région de Divo.
A la grande satisfaction de David Bouazo, Directeur Marketing Communication et TIC à Côte d’Ivoire Tourisme, qui se félicitant de ce partenariat de plus d’une dizaine d’années, a mis en exergue les différents volets de cet accompagnement.
Il a souligné que pour cette édition 2024, Côte d’Ivoire Tourisme a apporté un appui institutionnel, consistant à mettre à disposition du festival, du commissariat général, le logo de Côte d’Ivoire Tourisme (CIT). Selon lui, cet appui institutionnel a été indispensable pour leur permettre de soutenir leur campagne médiatique.
“On a aussi apporté un appui technique qui a consisté à partir des plaquettes d’informations qu’ils nous ont envoyées à faire la promotion de leur événement sur nos différents canaux de communication, surtout les canaux digitaux“, a évoqué le Directeur Marketing Communication et TIC à Côte d’Ivoire Tourisme.
Il a également fait cas d’un appui matériel, avec la remise de supports de communication, un appui logistique, avec la mise à disposition d’un car assurant le transport des Antillais et festivaliers.
“Et enfin, un appui financier à travers l’offre d’une subvention", a-t-il confirmé.
Cette implication de CIT dans la réussite des festivités de la 14e édition du Djaka Festival traduit, a en croire David Bouazo, la volonté de la Directrice Générale de Côte d’Ivoire Tourisme, Malékah Mourad-Condé, à soutenir ce festival qui est devenu incontournable.
“C’est le plus gros festival dans la région, dans le district du Gôh-Djiboua. Nous sommes avec eux depuis plus de dix ans et nous sommes heureux d’être là aujourd’hui à cette édition 2024“, a-t-il témoigné.
En ce qui concerne cette parade touristique agricole offerte à la communauté antillaise, le représentant de CIT au Djaka Festival a salué cette opportunité qu’on leur offre.
Selon lui, c’est une bonne chose, puisque ce sont nos parents qui se sont retrouvés de l’autre côté, par tout ce qu’on sait, le commerce des esclaves. Et c’est toujours bon de pouvoir les aider quand ils veulent revenir un peu aux sources, pour découvrir un peu l’endroit d’où ils sont partis.
“C’est aussi une niche. Aujourd’hui, on a certaines destinations qui comptent beaucoup sur ce tourisme mémoriel, et qui arrivent à en tirer beaucoup de bénéfices, notamment le Ghana, un peu aussi l’Ethiopie. Donc, c’est une niche qui nous intéresse, effectivement“, s’est réjoui David Bouazo.
Le mot de la délégation hôte a été dit par Rolande. O, présidente de l’Association des Antillais Guyanais de Côte d’Ivoire (AAGCI) qui existe depuis 71 ans, créée avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire en 1960.
Elle a indiqué qu’ils sont venus ici pour honorer d’abord leurs ancêtres parce qu’ils sont bien partis de quelque part.
Et puis par le canal de leur compatriote Jocelyne Saran épouse Popa, qui a eu la gentillesse et l’opportunité de participer à la création du Djaka Festival.
“Cette année, on a voulu la mettre en exergue avec sa communauté, et c’est pourquoi nous sommes là. C’est par cette opportunité-là que nous nous trouvons ici aujourd’hui à Divo, parmi cette magnifique floraison de cacao“, a-t-elle exprimé.
Dans cette veine, elle affiché la joie de retrouver certaines spéculations agricoles communes aux deux peuples (Antillais et Ivoirien) à la différence du cacao un peu plus petit et produit à un plus petit niveau, dans un pays qui ne fait même pas 80 km de long. Où il n’y a pas d’hévéa culture.
“On a le cacao, on a la banane en Guadeloupe, on a de la graine de palme. Mais on ne l’a pas en Martinique. C’est en Guadeloupe qu’il y a de la graine. Mais nous sommes très heureux d’être là et fiers de participer à cette belle aventure de Djaka Festival 2024“, a déclaré la présidente de cette association d’Antillais en Côte d’Ivoire.
Elle a également souligné l’important pour eux de découvrir tout ce qui concerne la culture et les arts du terroir Dida, ce qui illustre parfaitement cet acte de retour aux sources pour s’imprégner des valeurs culturelles africaines.
“Tout le monde galope pour revenir. Ne vous en faites pas. Nous, en tant qu’Antillais, on voit ce retour aux sources parce que nous, on faisait figure de pionniers. On disait, qu’est-ce qu’on va faire en Afrique ? On a pensé que l’Afrique, c’était toujours ce que nous disaient les Blancs. Et maintenant, nous avons une recrudescence d’Antillais qui viennent de toute la diaspora. Des îles mêmes qui viennent pour découvrir l’Afrique“, dixit Rolande. O.
Notons que cette journée a débuté par la visite guidée des champs écoles d’hévéa et de cacao appartenant à l’agro entrepreneur Alphonse Koua, dans le village de Béhiri (18 Km de Divo). Après un déjeuner champêtre a été offert à la délégation hôte dans cette plantation de cacao.
Ensuite, une visite d’une usine de transformation de cacao sur l’axe Divo-Lakota a permis de constater l’une des étapes clés de la chaîne de valeurs du cacao.
Au terme de cette journée de "Djaka Découverte“, un accueil traditionnel a été réservé à la communauté Antillaise par la chefferie du village de Bada. Alexandre Draman Jhronsix, Commissaire général du Djaka Festival, a saisi cette occasion pour mettre en relief l’importance de ce jumelage, qui existe depuis 2007.
“Pour cette 14ème édition, axée sur l’agriculture et les chaînes de valeur, il était essentiel pour nous, avec nos frères des Antilles, de découvrir le processus agricole de bout en bout. Nous avons visité des plantations de cacao, de café, d’hévéa, et de palmier à huile, ainsi qu’une usine de transformation de cacao. Il est crucial d’encourager les jeunes à s’impliquer non seulement dans la production agricole mais aussi dans la transformation des produits pour ajouter de la valeur“, a fait savoir.
Par ailleurs président national de la fédération des festivals de Côte d’Ivoire, Alexandre Draman Jhronsix a indiqué que ce jumelage entre ces communautés est “une occasion de partager nos cultures et de renforcer nos liens“.
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