Plusieurs défis majeurs du secteur comme la rentabilité financière, la pénurie de personnel qualifié (pilotes, ingénieurs, mécaniciens), la gestion de crise avec un accent particulier sur l’intelligence artificielle (IA) et les cyberattaques, étaient au centre des débats.

Dans son discours d’ouverture, le Président de l’ATAF, Abdoulaye Coulibaly, a salué les progrès réalisés dans l’aviation civile africaine tout en appelant à une vigilance accrue face aux défis technologiques. "L'aviation moderne repose sur des infrastructures numériques complexes, rendant nos compagnies particulièrement vulnérables aux cyberattaques. Il est impératif de mutualiser nos efforts pour garantir la sécurité de nos opérations", a-t-il affirmé.

Représentant le ministre ivoirien des Transports, Vagondo Diomandé a souligné les engagements de la Côte d’Ivoire pour soutenir le secteur et rappelé les acquis au plan africain. "Le gouvernement ivoirien met en œuvre des politiques pour renforcer la digitalisation et la sécurité aérienne, tout en encourageant l’adoption de l’intelligence artificielle comme levier de compétitivité", a-t-il déclaré.

L’Assemblée Générale a offert une plateforme pour explorer des solutions concrètes face aux enjeux technologiques et sécuritaires.L’un des sujets phares de cette réunion a été l’adoption progressive de l’IA dans le transport aérien. Avec les nombreuses opportunités qu’offre cette technologie, notamment la maintenance prédictive, l'optimisation des routes aériennes, la gestion des flux de passagers..., l’IA va redéfinir les standards de performance de l’aviation civile. Cela nécessite d'importants investissements en formation et en infrastructures, mais surtout d’en encadrer l’usage par l’éthique.

Autre point à l’ordre du jour ; les cyberattaques, menace constante. Une stratégie globale de mise en commun des ressources et le partage d’expériences entre membres de l’ATAF devrait permettre de minimiser les risques.

L'ATAF, par ailleurs cadre stratégique veut jouer un rôle moteur dans la défense des intérêts des compagnies membres, en favorisant l’intégration régionale et le développement durable.

La Côte d’Ivoire, pays hôte, s’est illustrée par son soutien à ces initiatives. Le marché unique du transport aérien africain, inscrit dans l’agenda 2063 de l’Union africaine, est un exemple concret de ces efforts. En libéralisant les espaces aériens, ce projet vise à renforcer la connectivité intra-africaine et à stimuler la croissance économique du continent.

Alors que l’aviation civile mondiale reprend des couleurs après la pandémie de COVID-19, les compagnies aériennes francophones veulent conjuguer innovation et résilience, selon le directeur général de l'association.

"L’avenir de l’aviation passe par une alliance entre technologie, collaboration et anticipation", a conclu Abdoulaye Coulibaly.