Visa Schengen : Les pays africains qui ont le plus dépensé en frais de demandes rejetées

Plus de 56 millions d'euros envolés en fumée

Rien que pour l'année 2023, les frais de demandes de visas Schengen rejetés pour les Africains ont atteint un montant faramineux de 56,3 millions d'euros. Cette somme astronomique représente 43% des dépenses totales liées aux demandes de visas et équivaut à 704 000 demandes infructueuses.

Un impact économique non négligeable

Ces rejets de visas engendrent des pertes économiques considérables pour les pays africains. En effet, il est important de souligner que les frais de demande de visa ne sont jamais remboursés, même en cas de refus.

L'Afrique du Nord en première ligne

Sans surprise, l'Afrique du Nord concentre les dépenses les plus importantes liées aux visas Schengen refusés. Sur les 56,3 millions d'euros perdus, 4 pays de cette région accaparent plus de 35 millions d'euros, soit près de 63% du total.

L'Algérie arrive en tête du classement avec plus de 13 millions d'euros dépensés en frais de demandes rejetées.
Le Maroc suit de près avec près de 11 millions d'euros.
L'Égypte, le Nigeria et la Tunisie complètent le top 5 avec respectivement 3,75 millions d'euros, 3,44 millions d'euros et 3,11 millions d'euros.

Une tendance inquiétante et une augmentation des frais en perspective

Si la tendance actuelle se poursuit, les pertes financières pour les pays africains risquent de s'accentuer davantage. En effet, l'Union européenne envisage une augmentation des frais de demande de visa Schengen, qui passeront de 80 à 90 euros pour les adultes et de 40 à 45 euros pour les enfants. Cette hausse de 12,5% devrait inévitablement impacter les dépenses des demandeurs.

Comparaison avec les chiffres de 2022 et 2021

Malheureusement, les statistiques détaillées par pays pour les années 2022 et 2021 ne sont pas readily available.

Cependant, il est possible d'observer une tendance globale à la hausse des dépenses liées aux visas Schengen refusés pour les Africains. En effet, selon les données de 2023, ces dépenses ont augmenté de 11% par rapport à 2022.

Cette hausse peut s'expliquer par plusieurs facteurs, tels que l'augmentation du nombre de demandes de visas, les restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19 et le durcissement des critères d'éligibilité par certains pays européens.

L'obtention d'un visa Schengen reste un défi majeur pour de nombreux Africains, se traduisant par des pertes financières importantes pour leurs pays. Cette situation est d'autant plus préoccupante que les frais de visa devraient augmenter dans les prochains mois. Il est crucial que les pays africains et l'Union européenne collaborent pour trouver des solutions durables à ce problème, afin de faciliter la mobilité des citoyens africains tout en préservant la sécurité des frontières européennes.